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Postillon, un métier bien mal rémunéré

Le quotidien montréalais La Patrie dénonce ce fait dans sa page éditoriale.

On est stupéfait, en parcourant le rapport de l’auditeur général, de constater la faible rémunération que reçoivent les postillons, — ces braves gens qui transportent les malles d’une paroisse à l’autre, ou d’une station de chemin de fer au bureau de poste voisin.

Bon nombre d’entre eux ne gagnent que 40 à 75 cents par jour. C’est invraisemblable, mais pourtant bien vrai. Comment ces hommes, ces pères de famille peuvent-ils vivre avec une aussi pitoyable pitance ?

L’hon. M. Lemieux a déclaré devant la chambre que les contrats pour le transport des malles sont donnés aux plus bas soumissionnaires, et que si ces derniers font le travail qui leur est demandé au rabais, le ministère des postes n’y peut rien.

L’honneur de transporter les colis postaux de sa Majesté est, paraît-il, très vivement disputé dans les campagnes. Et, comme toute autre chose, la concurrence fait baisser les prix.

Ne pourrait-on pas changer le système aujourd’hui en vogue, fixer, par exemple, une échelle de prix selon les distances à parcourir ?

 

La Patrie (Montréal), 15 avril, 1907.

La photographie du postillon de Saint-Justin, en Mauricie, prise vers 1965 par Armour Landry, est déposée à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec dans le Vieux-Montréal, Fonds Armour Landry, Photographies, cote : P97,S1,D6009-6009.

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