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Enfin un hommage à l’Étourneau sansonnet !

L’Étourneau sansonnet

On rend volontiers les étourneaux responsables du déclin de certains oiseaux nicheurs comme le merlebleu de l’Est, mais des recherches ont établi qu’ils n’y étaient sans doute pour rien.

On les accuse également de provoquer des accidents aériens, mais je ne connais qu’un seul exemple aux États-Unis qui soit réellement dû à un vol d’étourneaux (les oies, les canards, les hérons, les mouettes et les grues sont autrement dangereux).

Il est vrai que les étourneaux s’en prennent parfois aux récoltes, mais il font bien moins de ravages que les carouges à épaulettes et les oies du Canada, qui détruisent chaque année des millions de dollars de céréales. Le plus gênant reste encore leurs déjections qui, comme le rappelle le ministère américain de l’Agriculture, « peuvent présenter des risques de glissades sur les trottoirs ». En 2008, la municipalité de New York a dû indemniser à hauteur de six millions de dollars un homme qui avait glissé sur des fientes d’étourneaux dans une station de métro — à ceci près qu’il s’agissait en réalité de fientes de pigeons et non d’étourneaux.

L’étourneau mérite bien  davantage que nous nous intéressions à ses qualités. À commencer par la somptueuse livrée du sansonnet d’Europe [c’est le nôtre ici au Québec] qui, vue de près, n’est pas uniformément noire mais révèle une superposition de plumes iridescentes aux reflets métalliques qui, sous les jeux de lumière, passent du vert au pourpre ou au bleu.

L’étourneau est un oiseau joyeux, quelque peu fantasque, et c’est surtout un chanteur hors pair capable d’imiter le chant d’une vingtaine d’autres oiseaux. Sans être à proprement parler un oiseau domestique, ce peut être un charmant animal de compagnie s’il est élevé dès les premiers jours de sa vie par l’homme, car le phénomène d’« empreinte » (c’est-à-dire d’attachement social), particulièrement marqué chez cette espèce, allié à son fort instinct de mimétisme lui confèrent des facultés d’apprentissage exceptionnelles. Mozart garda pendant trois ans auprès de lui un sansonnet auquel il apprenait à gazouiller des phrases musicales de ses partitions. Quand l’oiseau mourut, il l’enterra dans son jardin et lui dédia un poème.

 

Noah Strycker, Ce que les oiseaux disent de nous, Une enquête ornithologique, Flammarion Québec, 2018, p. 55s.

Sur l’Étourneau sansonnet, voir aussi le texte de Babillard.

2 commentaires Publier un commentaire
  1. Denis Roberge #

    Salut Jean !!! C’est Denis, Denis Roberge….long time no see n’est-ce-pas?….mais je pense souvent à toi quand même cher ami.
    J’espère que tu vas bien, à lire l’article sur toi du journal de Québec d’aujourd’hui, il me semble bien que oui.
    Je suis tombé sur « Enfin un hommage à l’Étourneau sansonnet » en cliquant sur la rubrique « Musique » de ton blogue, en pensant y voir tes préférences musicales, mais non, mais j’ai quand même pris plaisir à lire cet article et je me permet, pour faite une suite, de te proposer d’écouter une chanson d’un artiste québécois Steeve Bouchard sur la compilation québécoise « Émergence 3 », très à propos avec ton article.
    j’ai encore ton adresse email dans mes contact je vais t’envoyer le fichier mp3.

    Bonne écoute!

    Denis

    29 avril 2018
  2. Jean Provencher #

    Ah, merci, cher Denis. Je ne connais pas ce Steeve Bouchard, mais je suis heureux, bien heureux, qu’un artiste québécois aime à ce point l’étourneau qu’il en a fait une chanson.

    J’espère que toi aussi tu te portes à merveille, cher ami.

    Je vais tenter d’accrocher ton MP3 à la sui te de ton message. Je ne sais pas si ça se fait cependant.

    * * *

    Malheureusement, cher Denis, je n’y arriverai pas.

    29 avril 2018

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