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La collaboration entre les plantes et les animaux remonte au Crétacé, soit durant la période de 145 millions d’années à 66 millions d’années

Auparavant, on n’arrive pas à « lire » une limite nette entre la pure et simple prédation et des fonctions plus positives comme la pollinisation ou la dispersion des graines.

Voici ce qu’écrit le botaniste français Francis Hallé :

La situation change complètement au début du Crétacé, avec l’apparition des angiospermes ou plantes à fruits — vigne et olivier, baobab et pois de senteur. On voit se développer des relations d’étroite coopération entre les plantes et les animaux, les premières apportant les ressources de leur biochimie et les seconds leur mobilité. La plante offre à l’animal un parfum qui le séduit, des couleurs et des formes qui l’attirent, des aliments sucrés dont il se nourrit ; en retour, un premier groupe d’animaux — abeilles ou colibri, papillon ou chauve-souris — transporte le pollen, ce qui permet à la plante d’assurer sa sexualité, et un deuxième groupe d’animaux — fourmi ou étourneau, tamarin ou chauve-souris — disperse les graines, ce qui correspond pour la plante à une extension de son territoire. À partir du Crétacé, la coopération plantes-animaux se développe avec vigueur, au point que l’avènement de ces relations d’entraide se confond avec celui des angiospermes elles-mêmes, dont la suprématie actuelle démontre le succès de cette mise en commun des compétences.

Francis Hallé, Éloge de la plante. Pour une nouvelle biologie, Paris, Éditions du Seuil, 1999, p. 170.

Un Morio se nourrit à une vieille pomme

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