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« Le ventre de Paris n’est rien à côté de celui de Londres »

Voulez-vous quelques chiffres extraits de la statistique pour l’année 1908 ?

Les Londoniens ont absorbé l’an dernier quatre cent vingt mille tonnes de viande morte importée, près de cent mille bœufs, quatre cent mille moutons, deux cent mille tonnes de poissons, trois cent cinquante millions de litres de lait, sept cent millions de kilos de pain.

La population, il est vrai, a augmenté dans de notables proportions. Le conseil du comté de Londres accuse un total de 4,795,789 personnes vivant le 1er novembre dans les limites administratives de la ville, sans parler de trois autres millions vivant dans son voisinage immédiat.

C’est la plus vaste agglomération humaine que le monde ait jamais connue. Elle est administrée par cent une assemblées municipales formant un ensemble de quatre mille membres. Il naît quinze Londoniens par heure et il en meurt neuf.

Ne nous étonnons plus après de tels chiffres qu’un habitant de la grande cité méprise Paris comme il ferait d’une petite ville de province.

 

La Patrie (Montréal), 11 février 1909.

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