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Les exigences de la vie en ville

Voyez à ce que le trottoir devant chez vous ne soit pas un danger pour le promeneur.

Les habitants de notre bonne ville de Montréal semblent bien avares de leurs cendres, cet hiver : il y a des poursuites tous les jours, en cour du recorder, à ce sujet.

Ceux qui ont des cendres de reste sont priés d’en passer à ceux qui n’en ont pas.

Ces résidus de la combustion du charbon deviendront précieux, si cela continue. Déjà, à l’heure qu’il est, une simple pelletée de cendres vaut 31.00 en cour du recorder.

Il y a eu plusieurs causes du genre hier, et l’une d’elles a occasionné des remarques intéressantes.

Le prévenu se plaignait de persécution ; l’honorable recorder Dupuis lui a dit que les agents de police faisaient leur devoir, qui est déjà assez pénible sans qu’on leur fasse des reproches immérités ; puis il a suspendu la sentence.

Dans l’espèce, celui qui était poursuivi occupait le haut de la maison. Il s’est défendu en disant qu’il était convenu, avec le locataire d’en bas, qu’il s’occuperait du toit et que l’autre verrait à ce que le trottoir fût tenu en bon ordre.

Le greffier a appris à l’accusé que ces conventions, toutes raisonnables qu’elles sont, ne sont pas reconnues par la loi et que tous et chacun  des occupants d’une maison, propriétaires ou locataires, peut être poursuivis, séparément ou tous à la fois.

Son Honneur le recorder a fait remarquer que tout le monde était intéressé au bon entretien des trottoirs : « C’est tout le monde qui paie quand la ville paie des dommages » a-t-il, dit, « et il ne faut pas attendre pour nettoyer les trottoirs que des actions en dommages pour des dix et quinze mille dollars aient été intentées. »

 

La Patrie (Montréal), 15 janvier 1908.

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