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La nécessité des centres d’accueil

Les statistiques des refuges de nuit et des postes de police nous apprennent que 500 miséreux sont sans logement, toutes les nuits à Montréal.

Tous ne sont pas absolument dénués d’argent, cependant, car il faut dix cents pour entrer au refuge de nuit de M. Ouimet et à la « Brewery Mission ».

À part ces deux refuges, il y a la « Montreal Protestant House of Industry and Refuge » et le « Saint Bridget’s Night Refuge ».

Les hospitalisés sont de toutes nations et de tous âges.

Dans les refuges où l’on ne paie pas, les hôtes sont priés de travailler un peu, le matin, pour payer leur lit et leur déjeuner.

Dans les postes de police, on prend des soins extrêmes, malgré le trouble que cela donne, pour assurer le confort et la sécurité de ceux qui viennent demander asile.

On en reçoit, en moyenne, 115 par nuit.

On leur enlève leur argent le soir, et on la leur remet, au matin.

Dernièrement, deux personnes, porteuses de fortes sommes d’argent, ont été tellement reconnaissantes de la protection qu’on leur avait accordée qu’elles ont laissé au poste de substantiels témoignages de reconnaissance.

On a remarqué, aux postes, le nombre élevé de jeunes immigrants anglais, âgés de 17 à 20 ans, qui viennent demander asile.

 

La Patrie (Montréal), 7 janvier 1908.

La photographie de la file d’attente pour la « Brewery Mission » le 25 décembre 1937, prise par Conrad Poirier au moment donc de la grande crise économique des années ’30, est déposée à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec dans le Vieux-Montréal, Fonds Conrad Poirier, Photographies, cote : P48,S1,P1575.

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