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Le « chant » du grand Walt Whitman

Cet homme (1819-1892), né à West Hills, Long Island, fut une des grandes plumes américaines du 19e siècle. Pour le connaître, si vous lisez l’anglais, passez par l’anglais. Mais j’aurais tant aimé plutôt une traduction en langue française.

Et, un jour, par bonheur, il me fut donné de tomber, enfin, sur la meilleure, celle de Rosaire Dion-Lévesque, Walt Whitman, ses meilleures pages. Bonne chance si le livre vous intéresse, mais vous arriverez mal à le trouver.

Ce Dion-Lévesque, né en Nouvelle-Angleterre, à Nashua, aimait tant Whitman qu’il paya de sa poche, en pleine crise économique des années 1930, un ouvrage de plus de 240 pages sur les poèmes de l’auteur, aux Éditions Les Elzévirs (probablement une de ses créations), la première maison d’édition québécoise indépendante du clergé. Le livre porte en exergue la phrase suivante de Whitman : Camerado, this is no book ; Who touches this touches a man.

Voici deux poèmes de ce grand écrivain américain :

Je vous ai entendus

Je vous ai entendus chanter, ô solennels tuyaux des orgues, dimanche en passant près de l’église ;

Vents d’automne ! en passant par la forêt le soir, j’ai entendu vos soupirs propagés jusqu’au ciel, tristes et doux ;

J’ai entendu le ténor parfait chantant à l’opéra ; j’ai entendu le soprano au milieu du quatuor, chantant…

 

Cœur de mon amour ! Toi aussi je t’ai entendu murmurant tout bas entre mes bras qui entouraient ta tête…

J’ai entendu ton pouls quand tout dormait, ton pouls qui sonnait comme des cloches à mon oreille, hier soir.

 

* * *

Après l’éblouissement

 Après l’éblouissement du jour

Voici l’ombre chérie : la nuit sombre qui me fait voir les étoiles !

Après les clameurs de l’orgue majestueux, du chœur formidable et de l’orchestre,

Le Silence, enveloppant mon âme d’une musique plus suave !

 

Rosaire Dion-Lévesque, Walt Whitman, ses meilleures pages traduites de l’anglais par Rosaire Dion-Lévesque, Montréal, Éditions Les Elzévirs, 1933, p. 190, 195.

La photographie du poète, une image de lui qu’il aimait bien, fut prise par George C. Cox en 1887. Elle apparaît sur la page Wikipédia qui lui est consacrée.

Sur ce site interactif, vous trouverez un autre billet sur Whitman, celui-ci.

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