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Qui aurait dit que le téléphone nous annoncerait le mauvais temps ?

Le téléphone va recevoir une application nouvelle en annonçant les tempêtes.

On vient, en effet, de faire une nouvelle découverte sur la propriété de ce moyen de transmission du son.

En plaçant deux barres de fer à la distance de 7 ½ à 8 ½ verges [une verge équivaut à près d’un mètre] l’une de l’autre et en les mettant en communication, d’un côté par un fil de cuivre recouvert d’un caoutchouc, et de l’autre avec un téléphone, on peut prédire, au moins douze heures à l’avance, une tempête par un bruit sourd qui se fait entendre dans l’instrument récepteur.

Au fur et à mesure que la tempête approche, on entend un bruit semblable à des grêlons qui battent contre les fenêtres. Chaque éclair et, par suite, chaque coup de foudre qui l’accompagnent, produisent un choc semblable à celui d’un coup de pierre lancé contre le diaphragme de l’instrument.

Tous les changements atmosphériques se distinguent par des bruits plus ou moins intenses que tous ceux qui sont habitués au téléphone peuvent remarquer. Cette nouvelle découverte rendra d’inappréciables services aux bureaux météorologiques.

 

La Gazette de Joliette, 6 novembre 1890.

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