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Novembre est toujours là à nous offrir toute la gamme des temps

Et ce mois est souvent de grands vents, au point où les familles pensent aux marins en mer. Il n’y a pas mois d’un plus grand nombre de naufrages dans l’estuaire du Saint-Laurent, dans le golfe et à l’entrée de l’Atlantique au cours des années 1880-1910.

Pour l’instant, tenons-nous en à la ville.

La température est vraiment capricieuse depuis quelques jours. Aujourd’hui nous avons un temps splendide ; demain une tempête de vent et de neige des mieux conditionnées. Un autre jour, c’est la pluie qui vous tombe sur le dos comme pendant les orages de l’été. Tantôt nous voyons circuler les carrioles dans les rues avec la plus grande célérité — trop grande même pour les piétons qui sont exposés à se faire écraser. Tantôt ce sont les quatre roues qui font leur apparition. Comme on le voit, la température varie presque tous les jours.

Hier, nous avons eu toute la journée une violente tempête de vent de Nord-est ; le vent nous pénétrait jusqu’aux os. Vers le soir, la tempête augmenta encore d’intensité et nous apporta un orage épouvantable, un véritable déluge qui dura la plus grande partie de la nuit. Ce matin, le vent s’est porté à l’ouest et le beau temps est revenu, pour quelques heures.

Mais nos rues ! dans quel état sont-elles ? De l’eau et de la glace partout. Les piétons sont bien à plaindre. Espérons que cela ne durera pas longtemps, car autrement la circulation deviendrait presque impossible. Au moment de mettre sous presse, la neige commence à tomber.

 

Le Courrier du Canada (Québec), 24 novembre 1884.

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