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Pour une histoire des musiciens ambulants

Ici, on s’arrête à ceux de New York.

Après tout, les musiciens ambulants doivent avoir du bon.

Le conseil municipal de New-York ayant passé une ordonnance qui les chassait de cette ville, il s’est élevé un cri d’indignation dans tous les quartiers pauvres bien plus populeux naturellement que les quartiers riches.

On a dit que pour plaire à ces derniers, en allant chasser le musicien du pauvre, que les petits enfants qui grandirent dans cette partie de la ville n’entendraient plus la moindre musique.

Le maire a été tellement effrayé de la générosité de ces plaintes qu’il a proposé au conseil de rappeler immédiatement l’ordonnance.

Il est bon de dire, d’ailleurs, que New-York ne renferme pas moins de six mille musiciens ambulants et que, si on les prive de leur moyen d’existence au commencement de l’hiver, la plupart devront être entretenus aux frais publics.

On voit dans tous les cas que, si ces musiciens constituent un fléau, nous avons moins raison de nous plaindre que les New-Yorkais.

 

La Patrie (Montréal), 13 novembre 1889.

Le saxophoniste ambulant s’exécute ici sur la Terrasse Dufferin à Québec.

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