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« Les tremblements de terre et les animaux »

On sait généralement que les animaux manifestent les signes d’une vive terreur durant les tremblements de terre, les poissons eux-mêmes prenant part au désarroi universel.

Les chats, les chevaux, les chiens, le bétail s’agitent, effrayés, cherchent à fuir, cherchant à se cacher, et se rendent parfaitement compte qu’il se passe des choses anormales.

Parfois même, ils semblent deviner le tremblement de terre et l’annoncer par leur agitation qui précède le phénomène ; les cochons, chiens et oies paraissent plus sensibles que d’autres animaux, et, d’après les Japonais, les taupes seraient prises d’une activité dévorante avant l’évènement. Les grenouilles cessent de croasser, les chevaux hennissent, les faisans crient.

Ce n’est pas que ces animaux soient doués d’une faculté divinatrice quelconque, mais il est probable qu’ils perçoivent les premiers petits ébranlements qui précèdent habituellement la grande secousse.

Les habitants des régions à tremblements de terre connaissent si bien les susceptibilités des animaux qu’après le grand tremblement de la Calabre, la population entière fuyait affolée dès qu’un cheval hennissait ou qu’une poule gloussait. Parfois encore les secousses sont précédées de l’apparition de quantités considérables de rats et de souris, ce que l’on attribue à des dégagements par les fissures du sol de vapeurs sulfureuses, nitreuses ou autre.

On a encore signalé comme signes précurseurs de tremblements de terre les migrations de rats, de chiens, d’oiseaux et l’affolement des troupeaux.

C’est au Japon surtout qu’on a eu l’occasion d’observer ces phénomènes, les tremblements de terre y étant assez fréquents.

 

La Patrie (Montréal), 29 octobre 1889.

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