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De jeunes Américaines fument en 1888

La nouvelle fait la une du quotidien montréalais La Patrie.

Si l’on en croit un journal des plus sérieux de Baltimore, l’usage de la cigarette se propage très rapidement parmi les jeunes filles et les jeunes femmes mariées de la meilleure société de la ville.

Une femme des plus répandues dans la société de Baltimore et habitant une des maisons la plus luxueuses de la ville a avoué récemment qu’elle ne trouvait plus de plaisir à un bon dîner, si elle ne pouvait immédiatement après se retirer dans son boudoir pour fumer quelques cigarettes.

Les jeunes filles, ajoute le journal américain, font d’ordinaire acheter leurs cigarettes par leurs femmes de chambre. Qui s’engagent, par les serments les plus sacrés, à ne rien dire. Mais on sait que les femmes de chambre sont souvent très bavardes, et tel débitant de tabac en vogue, établi sur une des avenues les mieux fréquentées de la ville, ne manque pas chaque jour, en voyant passer quelque jeune fille de bonne famille, de dire à ses amis présents : « Tenez, voici encore une de mes meilleures clientes ; sa femme de chambre me prend tant de paquets de cigarettes par semaine. »

Il arrive aussi très fréquemment que les jeunes filles de Baltimore s’adressent aux jeunes gens à la mode ou aux dudes qui les courtisent pour se faire approvisionner […].

 

La Patrie (Montréal), 20 octobre 1888.

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