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En 1900, la Chine est en plein changement

Elle surprend.

Depuis qu’aucun changement radical n’est survenu en Chine depuis les troubles des Boxeurs, un grand pas s’est fait vers le progrès du développement matériel, en éducation et dans l’acceptation des idées modernes et des modes de gouvernement à l’européenne.

Le peuple s’émancipe également. Le service postal, récemment organisé par Sir Robert Hart et les commissaires douaniers atteint maintenant 1,200 villes et s’étend rapidement au loin.

Presque un quart de la population a un service postal de distribution quotidienne, semi-hebdomadaire ou hebdomadaire selon les distances. Sur les rivières, le service se fait par les jonques ; où il y a des chemins de fer, des trains le font, et, dans l’intérieur, la distribution se fait dans des voitures peintes aux couleurs impériales. Les facteurs portent des uniformes de toile jaune.

Quoique le service n’ait nulle part été intercepté, les natifs qui ont des valeurs ou des secrets à expédier n’accordent pas encore leur confiance au système anglais et l’on n’a pas abandonné tout à fait le système du courrier particulier, qui prévaut depuis 25 ans. Des compagnies de transport dites « Express » seront bientôt créées.

Cet événement est des plus importants, parce qu’il permet aux journaux d’obtenir une circulation en dehors d’entourage immédiat où il est publié, ce qui était impossible auparavant.

Conséquemment l’influence de la presse a augmenté énormément. Presque tous les journaux de Chine maintenant prêchent le progrès et recommandent l’adoption des idées étrangères à tous les points de vue.

Aucun journal ne peut faire autrement, il détonnerait. La presse à imprimer est une innovation si considérable en Chine qu’elle n’a cessé encore d’être un objet de curiosité.

 

Le Canada (Montréal), 13 septembre 1904.

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