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Les brouillards de Londres venus de la pollution domestique

À l’inverse des autres, les fameux brouillards de Londres ne sont point percés par le soleil, et l’on estime qu’ils absorbent un quart de la lumière envoyée par le ciel.

Lorsqu’ils enveloppent la ville, ils nécessitent une enveloppe supplémentaire de 175,000 francs par jour ; la brume qui s’étendit sur la côte est de l’Angleterre pendant la semaine de Noël 1904 fit subir au commerce une perte évaluée à 250 millions.

On avait cru longtemps que ces brouillards et ces fumées étaient dus en majeure partie aux innombrables mines établies autour de la cité ; il est reconnu, aujourd’hui, qu’ils viennent surtout des foyers domestiques où, par économie, on consomme du charbon gras produisant beaucoup de fumée.

On a, en effet, régulièrement constaté que, pendant les fêtes de Noël et tous les dimanches de l’année, le brouillard est plus intense que les autres jours et apparaît une heure plus tard. Cela tient à ce que les habitants se lèvent de moins bonne heure que les jours ouvrables et consacrent plus de temps à leur cuisine.

Depuis quelques années, les brouillards sont en légère décroissance ; on attribue ce résultat à l’avènement des moteurs à explosion qui ont remplacé beaucoup de moteurs à vapeur. D’après M. E. Maleire, il faudrait encore tenir compte de ce fait que la population ouvrière, se portant de plus en plus loin du centre et ayant moins de temps pour préparer ses repas, use beaucoup du fourneau à gaz.

 

La Patrie (Montréal), 15 septembre 1906.

La photographie fut prise par mon fils Sébastien le 19 mai 2013.

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