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Nous sommes à Québec dans le faubourg Saint-Jean, en bordure de la falaise, rue Richmond, tout juste en haut de la côte dite de la Négresse

Aujourd’hui, on parle plutôt de la rue Lavigueur, tout juste en haut de la côte Badelard.

Or, à la fin du 19e siècle, l’endroit est connu sous le nom de « coin flambant », haut lieu de la prostitution et du proxénétisme à Québec. À l’occasion, les journaux reviennent sur le sujet.

Depuis que la côte de la Négresse, à Québec, a été refaite, il y passe certainement un grand nombre de personnes qui a augmenté considérablement depuis qu’on a recommencé la construction de l’escalier de la rue Sainte-Claire.

Or, on se plaint beaucoup des propos trop salés qu’échangent entre elles d’un côté à l’autre de la rue Richmond, les femmes qui habitent les maisons de désordre de ce quartier.

À travers les persiennes arrivent à tout instant des phrases qui pourraient faire rougir un gendarme et que sont forcées d’entendre les jeunes filles et les enfants qui sont obligés de traverser tous les jours cet enfer.

Il y aurait là une sage mesure de répression à exercer.

 

La Patrie (Montréal), 1er août 1889.

P. S. Qui sait, peut-être qu’en 1890, en délaissant le nom de Richmond, la Ville de Québec eut envie de « sanctifier » la rue en lui donnant le nom de Sainte-Cécile, la patronne des musiciens ? La rue fut désignée sous le nom de Lavigueur en 1914, du nom du marchand de musique et futur maire de la ville Henri-Edgar Lavigueur (1887-1943), qui eut l’honneur d’être père de 23 enfants.

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