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Qui évoque encore le poète et journaliste français Louis Mercier (1870-1951) ?

Il est né à Coulouvre, dans le département de la Loire, et est décédé à Saint-Flour, dans le département du Cantal. Il a publié en 1903 Les Voix de la terre et du temps, un ouvrage qui nous apparaîtrait aujourd’hui fort étonnant.

Mais j’aime. Il chante le vent, le jour, la route, la feuille morte. Le voici ici célébrant un nuage.

 

 

 

 

 

Sur un nuage

Sans ressembler à rien d’humain, il, est très beau :

Être de grâce et de lumière,

Il va, Le ciel paraît plus limpide et plus haut

Autour de sa blancheur altière.

 

Né tout à l’heure, il va mourir dans un moment,

Mais son destin si court l’enivre,

Mais sa forme légère exprime purement

Son fragile bonheur de vivre.

 

Et la fraîcheur du vent, et la fierté du vol,

Et les voluptés de l’espace,

Et les puissants parfums exhalés par le sol,

Où son ombre élégante passe.

 

Il fond comme un flocon de neige dans la mer ;

Il se perd dans l’inaccessible :

Un instant apparu comme un esprit de l’air,

Il est rentré dans l’invisible.

 

Louis Mercier, Voix de la terre et du temps, Paris, Calmann-Lévy, 1923, 13e édition, p. 45s.

2 commentaires Publier un commentaire
  1. Marielle #

    Combien de fois étant jeune, je me suis plue à les regarder et les voir prendre diverses formes, tantôt un chat ou un chien ou deux personnes se tenant, j’y laissais aller mon imagination…
    P.S. Ne le dites pas, mais je le fais encore…

    8 août 2017
  2. Jean Provencher #

    Bravo, chère Marielle. Continuez.
    Moi-même, je continue. Je veille. Je surveille les formations qu’ils nous donnent. Il ne se passe pas une journée sans que j’y jette des regards.
    Et les formations sont étonnantes.

    Ici, et tout à fait à jeun de quoi que ce soit, j’y lis un père et son fils

    8 août 2017

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