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Une toute nouvelle forme d’art populaire

Dans un marché aux puces, c’est selon. Du bric-à-brac mur à mur, ou encore une variété d’objets, anciens ou modernes, faits main ou à la manufacture, attirants ou non.

Dans mon quartier, ce marché annuel se tenait samedi, le 3. Rapidement, devant une foule très dense par moments, on s’étire le cou, rêvant d’apercevoir, à distance, une pièce rare.

Et je fus soufflé, comme tant d’autres, par les créations de madame Marie-France Desrosiers. Agglutinés autour de sa table, il fallait entendre cette dame nous parler de ses objets. Pure création. Elle travaille la laine cardée d’abord. Puis l’inspiration lui vient à la lecture d’un poème, d’une nouvelle que nous sert l’humanité en ce moment, d’une idée ressentie loin des bruits de la ville. Elle se donne la permission, à l’occasion, de changer son parcours, une pièce ayant commencé à naître, et arrivant bientôt à une autre en final. Et quel fin travail que d’habiller ses petits personnages !

Elle échappe « Je matérialise des émotions ».

Pour cette représentation-ci, je croyais bien qu’il s’agissait d’une grand-mère qui reçoit la visite de ses deux petites-filles. J’avais tout faux.

C’est plutôt l’image de la tristesse. Le personnage, femme ou homme, est consolé par deux proches.

Je lui ai demandé un mot. Elle écrit : La peine, elle est présente… partout… mais n’est-elle pas plus facile à vivre avec ceux que l’on aime ? Même si parfois cette tristesse provient de cet amour… si fort… si beau… si puissant…

Voilà. Si vous croisez un jour Marie-France Desrosiers sur votre chemin, prêtez attention, il y a une femme d’une grande harmonie intérieure qui crée.

Et j’aime tant savoir que cette personne-là fait éclater le genre.

 

La dernière image de la tristesse, la quatrième, apparaît sur la page Facebook « Canopée sacs et accessoires », la page de madame Desrosiers.

4 commentaires Publier un commentaire
  1. Voros #

    Quelle tendresse, quelles émotions !
    Félicitation à la créatrice !
    Merci pour l’avoir rendu public , cher Jean!

    4 juin 2017
  2. Jean Provencher #

    Vous avez tellement raison.

    Vous savez, c’est toujours un grand plaisir d’entendre un sculpteur de créations de bois parler de son travail ; invariablement, on découvre, en particulier, qu’il est fou de la Nature.

    Mais soudain entendre parler cette dame de son cheminement du début à la fin d’une pièce, on entend le chant de l’âme. Elle échappe très calmement des phrases, à la fois d’une grande simplicité et puissamment bouleversantes.

    4 juin 2017
  3. Marie-France Desrosiers #

    Monsieur Provencher!!
    Vous rendez mon travail poétique…
    j’ai le cœur tout fondu…
    Merci d’avoir pris le temps d’écouter, attentivement, me raconter l’âme! Vous en avez maintenant une parcelle! Votre rencontre fut un cadeau d’une grande générosité de la part de la vie!!! N’est-elle pas merveilleuse!!!
    Au plaisir très sincère de vous revoir!!
    Marie-France…
    est-ce que vous me permettriez de mettre votre texte sur ma page Canopée?!

    4 juin 2017
  4. Jean Provencher #

    C’est bien moi qui fus comblé, si chère Marie-France, bouleversé.
    À mon âge, j’ai beaucoup de vécu et de pareilles rencontres, soudaines, si enrichissantes, sont tellement rares, tellement.
    Et puis, je voyais les gens passer et vous aimer. C’était beau.
    Vous détenez une grande sagesse.
    Vous entendant, je pensais aussi à deux grandes amies de votre âge qui habitent Québec .
    Qui sont mère aussi.
    J’aimerais tant Vous réunir pour Vous entendre réfléchir ensemble sur la création, et simplement la Vie, la vraie, et non pas le bruit dans lequel nous baignons.
    Merci tellement à Vous !
    Je n’avais même pas imaginé croiser sur mon chemin lors d’un événement aussi banal qu’un marché aux puces l’être de lumière que Vous êtes.
    Je ne suis pas sur les réseaux sociaux autrement que par cette porte,
    mais, bien sûr, que Vous pouvez faire usage de cet écrit et évoquer notre rencontre comme bon Vous semble.
    À mon retour, j’ai écrit à une autre amie pour lui dire qu’encore une fois, lors de ces quelques moments avec Vous, la Vie m’était donnée.
    Je Vous embrasse, chère Marie-France.
    Et j’étais si heureux que, lors de son passage furtif, cette vieille dame nous suggère une photographie de nous deux.
    Oui, au plaisir très sincère de nous revoir !

    jean

    5 juin 2017

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