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Comment arrivera-t-on à savoir combien d’enfants sont partis avec les cirques de passage ?

Et quels étaient leurs motifs ? Le goût de l’aventure ? La lassitude venue des horizons bouchées dans leur vie de tous les jours ? Rappelez-vous ce billet programmé douze jours avant le lancement de ce site en mai 2011. La joie des Marcoux du faubourg Saint-Jean à Québec de voir réapparaître après un an leur fils de 16 ans, un soir de mai 1900.

En voici, un nouveau, Ed. Caste, qui prend la route à son tour. Nous sommes à Québec.

Un jeune homme du nom de Ed. Caste, âgé de 18 ans, est parti avec le cirque pan-américan.

Il a été vu avec un paquet sous le bras se dirigeant vers les Plaines, lundi après-midi [le 1er juin].

 Son père, M. Caste, jardinier des serres de Sillery, est parti pour Trois-Rivières dans l’espérance d’y retrouver son enfant.

 

Le Canada (Montréal), 4 juin 1903.

* * *

Le même jour, un autre quotidien montréalais, La Patrie, parle de cela.

Un jeune homme de dix-sept ans du nom d’Edouard Castell, fils du jardinier en chef des « Sillery Nurseries », est disparu depuis lundi dernier.

 Son père a cru qu’il avait eu la sottise de se mettre au service de la compagnie de cirque qui a joué ici lundi dernier et il s’est mis à la poursuite de cette Compagnie jusqu’à Trois-Rivières, mais il est revenu sans sa progéniture.

 On le croit maintenant parti pour l’Europe à bord d’un vaisseau quelconque.

 

Dans une histoire de l’enfant québécois, il faudra bien évoquer ces désertions.

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