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Peut-on imaginer qu’on pourrait retrouver aujourd’hui dans la presse québécoise un article sur l’entretien du crêpe de deuil ?

En 1903, ce tissu est toujours de mise. Aussi son entretien a sa place.

Bien des étoffes supportant admirablement la pluie, et d’un genre presque semblable, sont créées depuis quelque temps pour remplacer le « crêpe » ; mais celui-ci ne saurait perdre de son utilité dans les voiles, les draperies, les garnitures des toilettes de grand deuil.

C’est pourquoi nous nous occuperons aujourd’hui du crêpe proprement dit, et des soins minutieux qu’il exige, si on lui demande un long usage.

Lorsque le crêpe est taché de boue, on le lave à grande eau froide, puis on le fait sécher loin du feu comme loin du soleil, et sans l’exposer au courant d’air.

Pour lui rendre son premier aspect, quand il s’est amolli, il suffit de l’humecter d’eau-de-vie, et de l’enrouler autour d’un rouleau de bois, un manche à balai par exemple, en l’humectant à chaque tour.

On peut, à défaut d’eau-de-vie, se servir de lait. Dans ce cas, on doit éponger rapidement, après avoir mouillé avec beaucoup d’égalité tout le crêpe qui reprendra ainsi sa rigidité perdue, et une belle couleur noire.

Le meilleur traitement des crêpes tachant à l’eau est de les passer et repasser bien tendus, au-dessus de la vapeur d’eau, et de les faire sécher tout doucement après cela, en les tenant loin du feu.

 

Le Canada (Montréal), 4 juin 1903.

L’illustration provient de l’hebdomadaire montréalais Le Monde illustré, édition du 3 novembre 1900.

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