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Dans la région de Lanaudière, les gens de Saint-Côme sont fort déçus des compagnies forestières

Le travail dans les chantiers, l’hiver, ne paie guère, et celui de la drave au printemps pas davantage. La nouvelle parvient de Saint-Côme.

La drive [sic, car on prononce à l’anglaise] des billots se fait misérablement cette année vu le manque d’eau : ce n’est que le 10 mai que l’armée des draveurs a quitté St-Côme.

Parmi ces formidables travailleurs, ayant à leur tête la courageux Vaillant, se trouvent bon nombre de colons de St-Côme qui espère faire longue drive, comptant se dédommager un peu sur les chantiers qui ne paient pas.

Et, cette année plus que jamais, les jobbers sont excessivement mécontents des compagnies qui ont retardé à leur gré le paiement des Toises de bois, et qui retiennent aujourd’hui des argents sur la drive du bois, alléguant que les colons n’ont pas placé assez d’hommes pour le sortir de la Versailles, et qu’elles (les Compagnies) ont été obligées de les aider, etc, etc.

L’opinion est tellement montée que des procès vont très probablement s’en suivre, et les gens proposent d’abandonner toute entreprise avec les dites compagnies qui les ruinent et les obligent à quitter le pays.

Des colons ont commencé le chantier l’automne dernier avec des provisions assez considérables pour hommes et chevaux, tirées des produits de leurs fermes et après un travail ardu de six longs mois se trouvent aujourd’hui dans l’impossibilité de payer leurs dépenses de l’hiver.

On commence à comprendre aujourd’hui que les chantiers faits par Jobs ruinent les colons au lieu de les aider.

 

L’Étoile du Nord (Joliette), 27 mai 1892.

La sculpture montrant des bûcherons travaillant en forêt et un draveur en bordure d’une rivière est de René et Julienne Dandurand, de Valleyfield.

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