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Suivez-vous toujours ?

N’ayez crainte, à tout moment, vous pouvez descendre du train, le temps de la distance empruntée.

Voilà bien 40 ans que je vais à travers champs et à travers bois. Campagne et ville aussi. Je cherche le secret.

Et j’ai appris qu’il est impossible de soudain le percevoir tout entier. Les morceaux qui le composent sont divers. Ils peuvent venir d’Orient comme d’Occident. D’une phrase échappée dans un livre ou du salut du bourdon. De la tendresse ou de la froide proposition. D’un jeune tarin qui se bâtit une confiance pour traverser ses jours ou d’une abeille qui fait le choix de Sainte-Anasse pour le temps de sa vie. Parfois du simple regard insistant d’un insecte ou d’une trace laissée dans la neige. D’un chant aussi qui vire aussitôt l’âme à l’envers.

On dirait souvent que tout est matière du secret. De ce côté-ci de la vie, il se présente émietté. Mais c’est ainsi, et la vie s’en trouve bien chamarrée.

Alors, nouvelle pierre au bâti. D’Ashvaghosha, considéré comme un des plus grands auteurs bouddhistes, The Awakening of Faith, traduction de Suzuki :

L’essence de toute chose est une et semblable, parfaitement calme, tranquille, et ne montrant aucun signe de « devenir » ; cependant l’ignorance dans son aveuglement et son illusion est oublieuse de l’Illumination et, par cette raison, ne peut reconnaître véritablement toutes ces conditions, différences, activités, qui caractérisent les phénomènes de l’Univers.

 

Extrait de Bardo Thödol, Le Livre des Morts tibétain ou Les Expériences d’après la mort dans le plan du Bardo, suivant la version anglaise du Lama Kazi Dawa Samdup, édité par le Dr W. Y. Evans-Wentz, Paris, Librairie d’Amérique et d’Orient, 1974, p. 132. L’illustration est accolée à ce mot d’Ashvaghosha dans le livre.

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