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C’est le mardi gras !

Journée de joie, de déguisement, de mascarades !

Ouvrez votre porte aux masqués !

Mais ayez l’œil sur la belle Rose Latulippe. Ce soir, à minuit, il faut que la fête soit terminée.

Car vous le savez : demain, commence le carême. Et si un grand homme tout habillé de noir, au carrosse noir et au cheval noir, frappe à la porte à minuit et demande à danser avec la plus belle fille, retenez la belle Rose et mettez cet homme dehors immédiatement.

Il est défendu de danser en carême entrant !

 

Source : Edmond-J. Massicotte, Scène d’autrefois. Textes d’Hector Grenon, Éditions internationales Alain Stanké Ltée, 1977, non paginé.

Depuis trois jours, deux personnes, habitant alors la campagne, m’ont dit avoir bonne souvenance du mardi gras. Et les deux tenaient le même discours, qu’ils avaient grande peur de ces personnages apparaissant soudain, et gagnaient l’étage de la maison pour se cacher sous les lits. Chez Hélène, ses parents tenaient épicerie à Saint-Victor de Beauce. Les masqués qui se présentaient couraient après les enfants. «De là, dit-elle, ajoutant en riant, toutes mes peurs d’aujourd’hui.» À Trois-Rivières, déjà l’Halloween avait fait disparaître cette vieille coutume apportée de France.

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