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Lendemain de tempête à Sorel

On fait référence à la tempête évoquée avant-hier.

La ville de Sorel, non plus, n’y a pas échappé. Des scènes auraient pu faire l’objet d’un documentaire.

La tempête qui a sévi samedi a été la plus forte qu’il y ait eu ici depuis de longues années.

La neige très abondante et poussée par un vent violent a littéralement bloqué les chemins de fer et nombre de maisons et autres constructions ont été entièrement ou aux trois quarts ensevelies.

Par endroit, il y avait des bancs de neige de vingt-cinq à trente pieds de hauteur [de 7, 6 à 9, 14 mètres].

Dimanche, une fois la température apaisée, la ville offrait l’aspect le plus curieux.

Les rues remplies de trois à quatre pieds de neige ne permettaient pas la circulation des voitures et les rares traîneaux de nos laitiers — car il n’y en avait pas d’autres — étaient obligés de passer sur les trottoirs déblayés un peu partout et tant bien que mal.

Plusieurs ont dû servir leurs pratiques sur la raquette, ne pouvant faire autrement.

Dans le cours de la journée, quelques voitures ont été vues, mais c’était plutôt par simple essai ou autrement, aussi ont elles dû vite rebrousser chemin.

Les autorités municipales se sont depuis mises à l’œuvre, et il est à espérer qu’à la fin de la semaine, la circulation sera non seulement facile, mais encore agréable.

 

La Patrie (Montréal), 4 février 1908.

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