Skip to content

Grondines entre 1880 et 1910 (Premier billet de deux)

Ma grande chronologie venant du dépouillement de la presse québécoise compte maintenant 840 pages. Imaginons que vous êtes de Grondines, sur les rives du Saint-Laurent, quasi à mi-chemin entre Québec et Trois-Rivières. Que dit donc la chronique au sujet de chez vous ?

«Le pêche à la petite morue n’est pas aussi abondante que l’on s’y attendait. Le pont de glace est maintenant formé depuis quelques jours, ce qui nuit beaucoup à la pêche.» La Patrie (Montréal), 13 janvier 1905.

«Nous avons eu hier une violente tempête de neige. La nouvelle de la formation du pont de glace aux Grondines paraît confirmée.» Le Canadien (Québec), 14 janvier 1882

«On annonce que le pont de glace des Grondines est pris. On ne saurait le donner en toute sûreté, mais, d’après la marche des glaces sur le fleuve, nous sommes portés à croire que la rumeur est fondée.» Le Quotidien (Lévis), 14 janvier 1895.

«La nouvelle que nous donnions hier au sujet du pont de glace des Grondines est certifiée.» Le Quotidien (Lévis), 15 janvier 1895.

«Le pont de glace des Grondines n’est pas parti comme on l’a annoncé. Il est maintenant plus solide. Quand la glace prend aux Grondines ou à Portneuf, il n’y a pas de pont au sault [de la rivière Chaudière].» Le Quotidien (Lévis), 21 janvier 1895.

«Les habitants des Grondines croient qu’un service doit être chanté pour chaque personne qui meurt de la petite vérole. Si le cadavre ne peut être transporté à l’église, ils voudraient, au moins, que service ait lieu à la maison. Ils sont mécontents contre le curé parce qu’il n’a pas voulu se lever au milieu de la nuit pour chanter un Libera.» L’Étendard (Montréal), 12 février 1886.

«Nous avons rencontré l’un de nos bons vieux amis des Grondines qui nous a demandé d’attirer l’attention des autorités provinciales sur la disparition à peu près complète de la petite morue. La pêche à ce poisson, autrefois si productive, est maintenant presque nulle. Il y a plusieurs causes à cet état de choses. Le poisson est détruit lors de la fraye par les pêcheurs du golfe qui s’en servent comme engrais. Celui qui peut s’échapper est ensuite accaparé par des gens qui ne font pas la pêche à la ligne comme anciennement, mais au coffre et en quelques heures tout le poisson est pris. Cela se pratique surtout aux Grondines, Bastiscan, Champlain et Trois-Rivières. Il faudrait une législation sévère pour faire cesser cet état de choses. On devrait protéger le poisson surtout au temps de la fraye; il serait aussi nécessaire de prohiber la pêche au coffre pour 5 et même 10 ans. L’hon. M. Parent, dont le dévouement à tout ce qui se rapporte à son département est bien connu, saura, nous n’en doutons pas, obvier à ces inconvénients sérieux.» La Patrie (Montréal), 18 février 1899.

«Le pont de glace est pris en face de Grondines depuis quelques jours seulement. Les premières voitures ont pu y passer samedi matin [le 16]. Le pont paraît maintenant solide. Ce chemin tracé sur la glace pour traverser d’une rive à l’autre du fleuve est d’une grande utilité car c’est le seul qu’il y ait d’ici à Québec. Les commerçants de la rive sud en retirent de nombreux avantages.» Le Quotidien (Lévis), 19 février 1895. Ce même texte est publié dans La Patrie du 19 février 1895.

«La glace est prise sur le fleuve depuis les Grondines à venir à Champlain. Les voitures, nous dit-on, traversent facilement entre St-Pierre et Bastiscan.» Le Trifluvien (Trois-Rivières), 2 mars 1889.

«De Québec aux Grondines, 25 milles en amont, il ne s’est pas formé de pont de glace de l’hiver. C’est là un fait assez rare.» Le Quotidien (Lévis), 16 mars 1895.

«Des rapports des Grondines annoncent que la glace est amoncelée à cet endroit, ce qui a causé une crue des eaux à Batiscan et ici [à Trois-Rivières].» La Patrie (Montréal), 29 mars 1898.

 

Manifestement, les propos de la presse québécoise sur Grondines portent surtout sur le pont de glace. Il faut savoir que le fleuve forme un coude à la hauteur de Pointe-Planton sur la rive sud; les glaces qui viennent de l’amont s’amassent les une près des autres aux Écureuils, en face, formant lentement un pont entre les deux rives. Et Grondines, légèrement en amont des Écureuils, devient héritier d’un pont de glace.

Et il y a tant de mentions sur Grondines que nous poursuivons demain.

Ci-haut, le vieux moulin à vent de Grondines, photographié le 10 août 2016.

No comments yet

Publier un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Vous pouvez utiliser des balises HTML de base dans votre commentaire.

S'abonner aux commentaires via RSS