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Le temps de la générosité

À son apparition durant les années 1880, on craignait comme la peste l’Armée du Salut.

Maintenant, quelque vingt ans plus tard, elle a plein droit de cité.

Les petits sous jetés un à un dans la crémaillère des quêteurs de l’Armée du Salut en sont venus à former des grosses piastres, si nous jugeons pas le grand nombre de paniers distribués aux pauvres, lundi après-midi, aux bureaux de l’association, rue Université.

La scène ne manquait pas de pittoresque et beaucoup de passants se sont arrêtés à la contempler.

Les bureaux étaient littéralement assiégés. Mais on a fini par contenter tout le monde.

On se fera une idée de cette distribution de vivres par les détails suivants qu’en a donnés M. Hargrave, en charge de l’organisation depuis le mois de septembre. Il a été distribué, affirme-t-il, 500 livres de bœuf, 55 sacs de patates, 371 puddings, 2 barils d’oranges, 250 livres de thé, une égale quantité de pois et de maïs en boîtes, 850 paquets de biscuits au soda.

À six heures avant hier-soir, la collection faite dans la rue dépassait de $111 celle de l’année précédente.

Aujourd’hui et demain a lieu la fête des enfants.

Les petits déshérités de la fortune auront un repas à la salle de la rue Alexandre et un arbre de Noël à la Citadelle.

 

La Patrie (Montréal), 26 décembre 1906.

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