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La presse québécoise ancienne contient plein d’infos qui n’apparaissent jamais autrement

Si vous avez plus de 50 ans, peut-être avez-vous déjà lu le roman Quo Vadis ? Cette histoire des amours d’une jeune femme chrétienne et d’un patricien à Rome du temps de l’empereur Néron sous les persécutions fut écrite par Henryk Sienkiewicz, un Polonais. Après être parue en feuilleton en 1895 dans un quotidien d’information polonais, elle est publiée en roman l’année suivante.

Ce livre connut un immense succès de librairie, traduit dans plus de 50 langues et plusieurs fois adapté au cinéma. Il vaudra à son auteur le prix Nobel de littérature en 1905, et meubla la première moitié du 20e siècle..

Cela dit, il m’arrive souvent d’apprendre dans la presse québécoise ancienne des faits qui ne sont nullement apparus autrement. En voici un. Qui sait, par exemple, que le traducteur en anglais de ce roman est un Américain, Jeremiah Curtin, né à Detroit, Michigan, qui aimait beaucoup les Maskoutains et la ville de Saint-Hyacinthe.

Aussi ces derniers furent-ils tristes d’apprendre son décès le 14 décembre 1906. Le correspondant de La Patrie écrit :

La population de notre ville apprendra avec chagrin la mort de M. Jérémiah Curtin, qui a vécu pendant quelques années à l’hôtel Yamaska.

Le défunt était un savant et un linguiste très distingué. Il a traduit en anglais les ouvrages du fameux polonais Sienkevitch, entre autres «Quo Vadis».

Sa réputation de littérateur était universelle. À St-Hyacinthe, il était l’ami de tout le monde, et tout le monde l’aimait.

 

La Patrie (Montréal), 26 décembre 1906

La photographie montre Curtin à gauche et l’auteur du roman Quo Vadis ?, Henryk Sienkiewicz, à droite. Elle apparaît sur la page Wikipédia en langue anglaise consacrée au traducteur américain.

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