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Dans la série «Là où me mènent mes ânes» (17)

Voici un vaillant. Il vient de Provence, de Saint-Rémy-de-Provence, juste au nord de la chaîne des Alpilles, à dix kilomètres des Baux. Aidé du bœuf, il apporte chaleur à l’Enfant depuis très exactement 46 ans.

Son maître est le grand santonnier Laurent Bourges, homme d’un grand calme, sympathique comme tout, patient, attentionné, qui savait expliquer dans le moindre détail la fabrication d’un santon. Entrer dans son univers était un immense cadeau. Et, incapables sur le coup d’échapper un mot, on redevenait enfant en apercevant sur ses longues tablettes de bois tous ses petits personnages en cours de fabrication et déjà prêts à partir. Allez voir les images de chez lui, une merveille.

Nous étions quatre à le rencontrer : mon épouse, ma sœur Mariette et mon fils Sébastien qui n’avait pas encore deux ans. Marylène, la fille de Laurent, se souvient encore de Sébastiou. Nous sommes partis avec ce petit âne et une trentaine de ses amis, ma foi. Il ne pourrait jamais se sentir seul. Un grand nombre de personnages de la crèche l’accompagneraient.

Il a d’abord réchauffé l’Enfant à Antony, en banlieue sud de Paris, métro Croix-de-Berny, sur la ligne de Sceaux. Puis à Québec. Et, depuis quelques années, à Montréal, chez Annie, mon fils et leurs trois enfants.

Bien sûr, on le voit, il ne peut plus parler avec ses oreilles, les ayant perdues quelque part, mais toujours, encore aujourd’hui, il veille, ce vaillant, auprès de l’Enfant.

Une bien belle création de Laurent Bourges.

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