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Une chanson d’amour tout à fait charmante

Si on vous demandait un jour «Quelle est, selon vous, la plus belle chanson d’amour ?»

Il y en a tant ! Dans les journaux québécois d’autrefois, disons en 1900, on lançait ce genre de questions, espérant du public une réponse. Et on avait rapidement une idée de ce qui était aimé.

Voici une chanson qui dépeint si bien ce moment précis où nous vivons une grande histoire d’amour. Oublions qu’elle durera ce que vivent les roses. Quelques mois, quelques années tout au plus, avant que la quotidienneté vienne, de manière sourde, banaliser les grands débuts.

Attardons-nous alors à cet immense moment. Un cadeau, interprété par Dorothy Carless. That Lovely Weekend.

Ces deux jours paradisiaques. Notre baiser à votre descente du train. Le sourire dans vos yeux comme le soleil après la pluie. Notre souper au restaurant pour fêter cela. Nos rires, la musique en fond de scène, le vin. Notre course en taxi après minuit. Notre déjeuner le lendemain, seul à seul. Vous deviez partir, le temps passait si vite. Nous avions tant à nous dire. Vos bagages à faire. Votre train à attraper. Je m’excuse pour les larmes, je me sentais ainsi. Maintenant que vous n’êtes plus là, j’y vais de cette lettre. Mon cœur vous accompagne jusqu’au jour où nous nous retrouverons à nouveau. Continuez de sourire, mon amour, et, un jour, nous vivrons toute une vie comme cette si belle fin de semaine.

Voici les paroles d’abord :

I haven’t said thanks for that lovely weekend
Those two days of heaven you helped me to spend
The thrill of your kiss as you stepped off the train
The smile in your eyes like the sun after rain

To mark the occasion we went out to dine
Remember the laughter, the music, the wine
That drive in the taxi when midnight had flown
Then breakfast next morning, just we two alone

You had to go, the time was too short
We both had so much to say
Your kit to be packed, the train to be caught
Sorry I cried but I just felt that way

And now you have gone, dear, this letter I pen
My heart travels with you till we meet again
Keep smiling, my darling, and someday we’ll spend
A lifetime as sweet as that lovely weekend

Vera Lynn a aussi interprété cette fort belle chanson. J’aime beaucoup Lynn, elle a livré la meilleure interprétation des Falaises blanches de Douvres, The White Cliffs of Dover. À ce sujet, la version présentée sur internet, sans doute postérieure à la Deuxième Guerre, n’est pas diable malheureusement.

Mais, pour That Lovely Weekend, tirons-nous dans les bras de Dorothy Carless, Britannique elle aussi. Au temps de la guerre, des grands orchestres et des trompettes bouchées. Et quel lyrisme ! Son plus grand succès.

Un jour, j’ai imaginé sur ce ton un repas premier, si apaisant.

Mais place à Carless ! Ce rendu est une beauté. Allez, venez danser, Madame.

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