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Le sort des enfants dans les filatures de coton

les-enfants-dans-les-filaturesEn décembre 1906, se tient rue Sainte-Catherine à Montréal, la première convention de la Fédération des ouvriers en textiles du Canada.

Et il y a urgence : que fait-on de nos enfants dans ces manufactures ? Bien bref aperçu.

 Monsieur [Wilfrid] Paquette, [président de la Fédération], déclare qu’il est à sa connaissance qu’il y a des bambins de dix ans qui sont employés dans les filatures. C’est une véritable honte. Le gouvernement ne devrait pas tolérer pareille chose. Il existe des parents sans cœur. Pas plus tard que la semaine dernière, j’ai vu un père conduire à coups de pied son enfant de dix ans à la filature. Je vais dénoncer ce père sans cœur dans le «Fileur» [le bulletin d’information de la Fédération].

On ferait beaucoup pour l’éducation, si on ne permettait pas aux enfants de travailler dans les filatures avant d’avoir atteint un âge raisonnable qu’il est facile de fixer. Aux États-Unis, aucun enfant n’est admis dans les filatures s’il ne sait pas lire ni écrire, et n’est pas âgé de plus [sic] de quatorze ans.

M. Neveu, de Valleyfield, partage l’opinion du président et dit que dans certaines filatures on cache les enfants dans des boîtes quand l’inspecteur du gouvernement fait son inspection.

 Le comité qui devra s’occuper du travail des enfants dans les filatures se compose de MM. Israël Tremblay, de Magog, J.-Bte Lalonde, de Valleyfield et Jos. Primeau, de Montréal.

 

La Patrie (Montréal), 17 décembre 1906.

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