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L’un des plus grands joueurs de baseball dans l’histoire des États-Unis serait Québécois

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Jean-Baptiste Lajoie et Célina Guertin, les parents de Napoléon Lajoie, sont nés au Québec. Leur fils, lui, aurait vu le jour le 5 septembre 1875 à Saint-Pie de Bagot. La page Wikipédia en anglais à son sujet dit plutôt le 5 septembre 1874 à Woonsocket, Rhode Island. Quoi qu’il en soit, voici ce qu’écrit à son sujet l’historien, archiviste et journaliste Édouard-Zotique Massicotte.

Ce merveilleux athlète est né à Woonsocket, R. I., le 5 septembre 1875, et c’est dans cette ville qu’il apprit le jeu qui devait le rendre célèbre. Il le pratiqua d’abord en amateur, profitant des loisirs que lui procurait son emploi de cocher. À dix-neuf ans, pendant qu’il faisait partie d’un des meilleurs clubs indépendants du Rhode-Island, il attira l’attention de Charles Marston, alors président du club de Fall-River, de la New-England League, et celui-ci l’engagea au printemps de 1896.

Jusqu’à ce moment, Lajoie avait été «catcher», mais son battage extraordinaire en faisant un homme trop précieux pour le maintenir dans cette position. On lui assigna le champ où il se distingua immédiatement. Sa réputation de «batteur terrifiant», comme on aime à le désigner là-bas, se répandit bientôt et […] Billy Nash, gérant du club de Philadelphie, de la National League, l’amena avec lui.

Le club de Fall-River fut, dit-on, très heureux de se débarrasser de Lajoie, parce qu’il lui faisait perdre trop de balles en frappant pardessus la clôture. Dans le Philadelphie, on le plaça au premier but, position qu’il n’avait jamais occupée. Il s’en acquitta à merveille. On le changea plusieurs fois de position, et dans chacune il montra une telle habileté qu’on le regarda bientôt comme un prodige.

De là, il passa au club Philadelphia Athletics de l’American League, 1901, et c’est au cours de cette année qu’il se plaça pour la première fois à la tête des frappeurs du monde entier, honneur qui lui est échu quatre autres fois depuis.

En 1902, il s’engagea au Cleveland Club, à raison de $30,000 pour quatre ans. L’arrivée de Lajoie transforma cette organisation. Toujours à la queue jusque là, elle prit la tête, et, toujours en déficit, elle fit de l’argent. Trois ans après, Lajoie fut élevé à la fois gérant et joueur de second but du Cleveland. Et, depuis, il a marché de succès en succès.

Le 11 octobre dernier, Napoléon Lajoie a épousé, aux chûtes Niagara, Mme Myrtle L. Smith, de Buffalo. On a rapporté que la mariée était une jolie grande femme aux yeux bleus et aux cheveux noirs, âgée de 30 ans, soit juste un an de moins que son mari, qui a 31 ans maintenant.

Au sujet de cet événement qui a attiré l’attention des rédacteurs de sport, on a raconté toutes sortes de souvenirs sur cet heureux joueur, mais nous n’en citerons qu’un pour démontrer quelle espèce de batteur est notre compatriote.

«Lors d’une partie jouée à Cincinnati, il frappa la balle avec tant de force qu’elle se fendit presque complètement en deux.» Si l’on sait avec quel soin sont fabriquées ces balles, on s’imaginera sans peine que le fait est unique et que l’auteur de ce coup fameux doit avoir des muscles d’une puissance étonnante. Longue vie et prospérité à ce Canado-américain dont nous avons raison d’être glorieux.

E. Z. Massicotte.

 

La Patrie (Montréal), 30 novembre 1906.

La photographie de Lajoie provient de la page Wikipédia en anglais à son sujet.

On trouvera d’autres billets sur ce site consacrés à Napoléon Lajoie.

Et mon fils de rajouter que sa carte de baseball vient de se vendre 46 000$.

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