Skip to content

Où en est notre amour pour les ânes ?

anes-heather-ainsworth

Le New York Times du 31 octobre 2016 se le demande. Dans la section Science, le journaliste James Gorman y va d’un billet à ce sujet. Mon cher fils m’y mène.

Il y a 5 000 ans, en Égypte, à leur décès, on avait le plus grand respect pour l’ensevelissement de l’âne, affirme Fiona Marshall, archéologue à l’université Washington de Saint-Louis, qui étudie la domestication de cette bête. L’âne bénéficiait d’un haut statut à cause de sa participation au commerce à travers le Sahara, bien avant le chameau. Mais, malheureusement, les défenseurs de l’âne aujourd’hui constatent le peu de respect de la bête sur Terre.

Dernièrement, l’Université Cornell, dans l’État de New York, haut lieu de la protection des bêtes, organisa sa quatrième rencontre sur la sauvegarde de l’âne. Vétérinaires et défenseurs de l’animal — ils étaient 77 — sont venus échanger sur les problèmes qu’il vit, à peu près privé de toute considération humaine. On y a même appris qui est Smoke, précieux pour soigner les chocs post-traumatiques.

Eric Davis, un vétérinaire de l’université de Californie, l’initiateur de ces rencontres, affirme que l’âne est considéré «comme un moins que rien». Avec d’autres vétérinaires, il se rend prodiguer gratuitement des soins là où on ne retrouve pas de spécialistes en ce domaine. On abuse de l’animal et, dans les pires cas, il est abattu pour la production de gélatine (utilisée en médecine) et de viande.

Ben Hart, d’un sanctuaire d’ânes en Grande-Bretagne, affirme que toute personne qui dit l’animal têtu se pense bien intelligent. Or, il n’est pas têtu, il pense avant d’agir et veut décider par lui-même. On rappelle l’âne de Balaam dans la Bible, battu à trois reprises et qui prend la parole (le seul animal de la Bible avec le serpent à parler) : Que vous ai-je fait pour que vous me battiez à trois reprises ? 

Devant un ennemi, dit Mark Meyers, de la Vallée de Paix du Texas, l’âne ne fuit pas, mais l’affronte. Lors de cette rencontre, lui et d’autres invités ont témoigné que l’âne peut s’en prendre aux chiens, aux coyotes et aux renards. On raconte même l’histoire de Poppy qui a sauvé une chèvre d’un cougar. Aujourd’hui encore, on utilise cet animal sensible pour protéger les moutons, les chèvres et d’autres animaux. Voir les billets en langue anglaise sur Google au sujet de son rôle de protection.

On trouvera ici l’article en anglais de James Gorman, dans le New York Times du 31 octobre 2016. Dans cet article, voir la vidéo riche d’infos de Ben Hart d’une durée de 17 minutes.

L’illustration de deux grands ânes, une photographie de Heather Ainsworth, du Times, prise lors de cette rencontre de l’université Cornell, coiffe cet article.

No comments yet

Publier un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Vous pouvez utiliser des balises HTML de base dans votre commentaire.

S'abonner aux commentaires via RSS