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Pas toujours drôle, la vie de riverain de l’estuaire !

echos-de-la-malbaieSemblable parfois à celle des habitants des côtes de Bretagne.

A-t-on remarqué que plusieurs victimes des accidents arrivés sur le fleuve dans les récentes tempêtes sont des personnes du comté de Charlevoix ?

Comme pour toutes les populations vivant en partie de la mer et fournissant beaucoup de sujets à la marine, celle de Charlevoix fournit aussi sa part de proies pour l’onde perfide. Les scènes de malheur causées par cette capricieuse et que peignent si bien les touchants et émouvants récits des côtes de Bretagne ont souvent ici des reproductions trop fidèles.

Cette année, surtout, le tribut a été plus large que d’habitude; le nombre de personnes de notre région noyées cet automne est en effet pénible à constater. C’est d’abord ce malheureux Ivanhoé Bergeron, des Éboulements, descendant le fleuve de nuit, avec une brise pourtant légère, qu’un brusque mouvement de voilure a jeté en bas de son yacht, et qui se noie, croyant toujours pouvoir atteindre son bateau.

C’est le jeune Dufour, de Port-au-Persil qui, en face de la Rivière-du-Loup, est emporté par une vague de sur une goélette et qui disparaît dans les flots en dépit d’efforts désespérés pour le sauver. Enfin, en vue de Matane, le terrible naufrage de la goélette «Providence» qui sombre par un temps affreux et dans lequel trois hommes de St-Siméon perdent la vie.

N’est-ce pas trop pour une année ? Le tribut de la mer est payé pour longtemps, espérons-le.

 

La Défense (Chicoutimi), 10 novembre 1898.

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