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En 1910, la navigation commerciale à voiles est terminée

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Du moins, les bateaux à voiles sont à peu près disparus, alors on sent le besoin d’une manchette si l’un d’eux se présente. L’histoire se passe à Montréal.

Le fait de voir un voilier océanique dans notre port est assez rare pour qu’il vaille la peine d’être signalé.

Actuellement, au quai Laurier, le «Sophie», un magnifique trois-mâts, se balance imperceptiblement, sous les coups de la houle légère et douce du St-Laurent.

Ce navire mesure environ 300 pieds de long, sur 40 pieds de largeur.

Il est gréé en trois mâts-carrés, avec une longue brigantine.

Toutes voiles dehors et par bon vent, le «Sophie» file encore ses 12 à 15 nœuds; malheureusement, pour venir de Southampton, il a essuyé plusieurs «grains» et «coups de temps» comme disent nos vieux loups de mer. Aussi a-t-il mis 37 jours pour effectuer la traversée de Southampton à Québec. Son port d’attache est Larvick, en Norvège, mais actuellement il est affrêté pour le transport du bois de construction, de Montréal aux ports du Sud américain.

Son capitaine est M. Ch. Farup.

Le «Sophie» fut construit il y a une dizaine d’années à Liverpool, pour le compte d’un armateur norvégien.

C’est un navire solide, et tenant bien la mer, et qui est d’une forme si légère et gracieuse, qu’elle lui donne l’apparence d’un yacht.

C’est le doyen des pilotes de Montréal, M. Onésime Nault, qui a remonté le voilier à Montréal.

M. Nault, qui est pilote depuis 1870, est le seul pilote exerçant actuellement qui ait reçu sa licence de la «Trinité», sorte de commission indépendante, qui comme son nom indique, était composée de trois membres.

 

La Patrie (Montréal), 19 septembre 1910.

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