Skip to content

Quand une population décide de se faire justice

les emplumementsLa nouvelle parvient de Sterling, Illinois, aux États-Unis.

Au Québec, il est une vieille tradition apportée de France, le charivari, pour dénoncer un comportement socialement «discutable». Mais, ailleurs, on peut recourir aussi à l’emplumement.

Les funérailles de Mme John Siebert, de Mount-Morris, ont été retardées jusqu’à ce que les voisins de la défunte se fussent rendus dans un champ peu éloigné pour emplumer le mari et la sœur de la défunte.

Après quoi, on procéda à l’inhumation; mais les plus directement intéressés n’étaient pas présents à la funèbre cérémonie.

La maison était remplie de gens venus rendre hommage à la défunte, lorsqu’on découvrit, dans une pièce contiguë à la chambre mortuaire, Siebert qui embrassait Mme Théodore Wolfe, sa belle-sœur.

Les coupables furent aussitôt maîtrisés et entraînés dans un champ où ils furent emplumés, après avoir été enduits d’une couche de goudron. Ils reçurent ensuite l’ordre de s’en aller et de ne jamais remettre les pieds dans le village.

Mme Siebert a succombé à la phtisie pulmonaire et, durant les deux ans de sa maladie, on prétend que son mari faisait la cour à sa belle-sœur.

 

La Patrie (Montréal), 5 juillet 1902.

Il s’est vu des emplumements au Québec, histoire de s’amuser cependant, avec de la mélasse plutôt que du goudron, lors des enterrements de vie de garçon. Quant aux beaux-frères qui courtisaient leurs belles-sœurs, non, ça ne s’est jamais vu.  :-)

No comments yet

Publier un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Vous pouvez utiliser des balises HTML de base dans votre commentaire.

S'abonner aux commentaires via RSS