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Le cri d’un beau jeune en faveur de Henri Bourassa

Henri Bourassa

Henri Bourassa

Adolescent, peu importe la génération, il nous fut donné d’avoir foi en un, deux, ou trois personnages politiques. À la fin des années 1900, des hommes comme Henri Bourassa et Armand Lavergne sont beaucoup aimés des jeunes du Québec. Ils représentent un vent de fraîcheur dans la vieille vie politique du temps.

Le texte qui suit me plaît beaucoup. On y lit tout l’espoir d’un jeune de Champlain, un village à 27 kilomètres à l’est de Trois-Rivières sur la rive nord du Saint-Laurent.

Monsieur le réacteur de «La Patrie»,

Vous n’ignorez pas que M. H. Bourassa est la grande figure de ce temps, et que toute la jeunesse intelligente lui est sympathique.

Sous le titre «La Jeunesse et M. Bourassa», j’ai lu dans différents journaux des lettres de collégiens.

Dans la plupart des séminaires et autres écoles de la province, la jeunesse studieuse admire M. Bourassa. Je le crois sans peine et ce qui a eu lieu ici, à Champlain, à l’École modèle des garçons [sic]. Tous sont partisans de Bourassa, sauf de rares exceptions.

La lutte de St-Jacques a été suivie fiévreusement et la nouvelle de la victoire éclatante de notre chef fut reçue ici par une volée de hourras d’acclamations à n’en plus finir.

Nous avons aussi lancé dans les airs trois hourras pour M. A. Lavergne, le héros nationaliste de Montmagny.

La Jeunesse a foi en M. Bourassa, parce qu’elle le sait honnête, désintéressé, patriote dans toute la force et la beauté du terme, et doublé avec cela d’un courage dont il a donné en maintes occasions des preuves éclatantes.

Les journaux ministériels ont tenté de le ridiculiser, de le bafouer. Mais le peuple a vengé M. Bourassa en l’élisant dans deux grands comtés, celui de St-Jacques et celui de St-Hyacinthe.

La victoire de M. Bourassa dans St-Jacques est la revanche de Bellechasse : revanche qui s’écrira en lettres de feu sur les murs du parlement de Québec.

Amis lecteurs, libéraux comme conservateurs et nationalistes, réjouissez-vous de la victoire de M. Bourassa dans St-Jacques et St-Hyacinthe; réjouissez-vous de la victoire de M. A. Lavergne dans Montmagny.

Ces deux jeunes Canadiens-français catholiques travailleront pour le bien et la prospérité de notre province de Québec.

UN JEUNE.

 

La Patrie (Montréal), 20 juillet 1908.

À noter que, deux ans plus tard, en 1910, Henri Bourassa fondera l’important quotidien montréalais Le Devoir.

La photographie d’Henri Bourassa prise vers 1910 par Dupras et Colas est déposée à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec dans le Vieux-Montréal, Fonds Dupras et Colas, cote : P175,P46.

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