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Une adolescente mise à la porte par son beau-père

La coquine fumantQui voudra se lancer dans une histoire de l’adolescence voilà un peu plus de 100 ans, à partir de la presse québécoise de l’époque, peinera, car le mot même n’apparaît jamais. Au mieux, on ne trouve que «jeune homme» ou «jeune fille».

Ici, à Montréal, une adolescente, probablement orpheline de père, est mise à la rue par son beau-père. Et sa mère ne semble pas avoir le pouvoir de s’y opposer. Que faire ?

Minnie Lynch, jeune fille de 15 ans, a été mise à la porte de la demeure de ses parents par son beau-père, sous prétexte qu’elle lui déplaisait. Sa mère, n’ayant pas l’autorité nécessaire, ne put la faire entrer de nouveau sous le toit paternel.

La malheureuse a donc été forcée de se réfugier là où elle put trouver un asile, et, comme beaucoup d’autres, elle s’est trouvée dans une maison de réputation douteuse.

La mère s’est adressée aux autorités et la jeune fille était amenée ce matin devant le Recorder [le juge de la Cour municipal]. Elle a été incarcérée en attendant que l’on décide de son sort.

 

La Patrie (Montréal), 22 mars 1881.

Contribution à une histoire de l’adolescence.

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