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Et vive Maître Renard !

slocum lodge raquetteursVous vous rappelez peut-être qu’en 1903, un certain Arthur Lamalice avait eu une idée de génie (!), la chasse au renard en raquettes à Saint-Lambert, sur la rive-sud de Montréal. On s’en promettait. Voici le déroulement de l’événement.

Nos gais raquetteurs du Montagnard doivent être fiers du succès qu’ils ont remporté dans l’organisation de la chasse aux renards, qui eut lieu samedi à St-Lambert, en union avec les autres clubs de raquetteurs.

Le départ de la Place Jacques-Cartier [à Montréal], à 2 heures p. m., où les membres des clubs Montréal, Holly, Alert. Y.M.C.A. et Montagnard, au nombre d’une cinquantaine, prirent place dans les sleighs et se rendirent près du pont à St-Lambert, où les attendaient les messieurs du Club de chasse à courre canadien et leur fameuse meute, gracieusement mise à la disposition des raquetteurs.

Nos excursionnistes furent accueillis par des vivats poussés par la foule qui les attendait et le parti de chasseurs, grossi par l’arrivée d’un contingent venu par chemin de fer et par les membres du Club de raquette de St-Lambert, [sic] prit les champs et les bois à la suite de la meute, pendant que chevaux et voitures prenaient la direction du «Slocum Lodge».

Comme il était beau de voir l’ardeur de nos bons raquetteurs au nombre de près d’une centaine se mettre à la poursuite de maître renard.

Il est bon de dire que pour rendre la chose plus attrayante les organisateurs s’étaient procurés un renard, «un vrai», et lui avaient donné sa liberté à neuf heures du matin en sorte que les chiens se mirent de suite sur la piste et entraînèrent nos chasseurs dans la direction de Laprairie, par mille et un détours.

À deux ou trois occasions, le rusé compère fut aperçu, et semblait rire de ses persécuteurs pour les provoquer à la course. Il avait beaucoup neigé et plu la veille et, le travail des chiens rendu bien difficile par le faible verglas qui recouvrait cette neige, maître renard eût la victoire.

L’obscurité aidant, nos chasseurs furent forcés, vers les six heures, d’abandonner la partie et tous rentrèrent au club […].

Le populaire maître d’équipage, Dr Gauthier, a soulevé l’enthousiasme général en réitérant l’invitation aux raquetteurs de revenir aussi souvent qu’il leur plaira. […]

Alors qu’ils faisaient route vers Montréal entre neuf et dix heures, la grande voiture dans laquelle étaient tous les joyeux raquetteurs rencontra soudainement un obstacle sur le chemin de St-Lambert et chavira, entraînant avec elle les soixante personnes qui s’y trouvaient. La plupart s’en tirèrent avec des contusions, mais M. A Lamothe [lire plutôt Lamalice] ne fut pas aussi chanceux. Étant tombé un des premiers, une quinzaine de ses compagnons roulèrent sur lui. Relevé de sa critique position, on constata qu’il avait le nez brisé, l’œil, les jambes et les bras fort endommagés. M. Lamalice, tout en étant très souffrant, se porte assez bien sous les circonstances. Nous faisons des vœux pour son prompt rétablissement.

Cela dit, l’accident se révéla plus grave pour Lamalice. La Patrie du 25 janvier écrit :

«Le retour s’effectua aux accords de joyeuses chansons. Les chevaux faisaient bon train sur la glace du fleuve. Tout à coup, comme le conducteur voulait éviter un obstacle, la voiture reçut une forte secousse, à tel point que les occupants dégringolèrent en bas de la voiture.

«M. Lamalice, lui, tomba le premier, reçut ses camarades sur la tête. Quand on le releva, on constata qu’il avait le nez cassé et la figure contusionnée. Ses amis le conduisirent à toute hâte à sa résidence. À peine était-il au lit qu’une fièvre cérébrale se déclarait.

«Aux dernières nouvelles, l’état de M. Lamalice était considéré comme grave.

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