Plutôt de la soupe avec le riz !
Sorelois, pourquoi ne pas écouter le curé, le chanoine Cléophas Bernard, qui hier encore prenait la parole du haut de la chaire. La Patrie nous renseigne, vous savez. Lisez vous-même.
M. le chanoine Bernard s’est élevé, hier, contre deux abus qui précèdent et suivent les mariages : les enterrements de vie de garçon, qui parfois donnent lieu à des excès de boisson, et la coutume, introduite ces dernières années dans nos mœurs, de jeter du riz aux nouveaux couples partant pour leur tour de noces.
Il n’y a rien dans cette coutume qui dise quelque chose. C’est insignifiant et digne des païens plutôt que des chrétiens.
Mieux vaudrait garder tout ce riz que l’on gaspille à pleines mains pour faire la soupe.
Il vous le rappellera sans doute en passant chez-vous, car il commence ce matin même sa visite paroissiale annuelle avec ses vicaires.
La Patrie, 9 janvier 1905.
Déjà une compagnie de chemin de fer avait défendu cette coutume en 1902, sans doute à cause du dégât que ça laisse.
Et des curés québécois s’élèvent ailleurs contre cette manière de faire chinoise.
