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La Saint-André (30 novembre), fête des Écossais

Cornemusier ecossais couleurCeux-ci fêtent à Québec. C’est ce que nous dit le quotidien Le Canadien du 1er décembre 1882.

Fête de famille, banquet fraternel, voilà ce qu’a été hier soir, sous la forme d’une joyeuse agape, la célébration de la fête patronale de nos citoyens d’origine écossaise.

Que de franche gaieté, que d’humour, que de cordialité, et en même temps que de distinction !

C’était bien là une fête digne de la nation hospitalière par excellence.

La colonie écossaise de Québec n’est pas nombreuse, mais, en revanche, c’est bien le moment de dire que la qualité supplée à la quantité.

Les convives arrivaient au collège Morrin dès sept heures, hier soir et, de sept heures à huit heures, ils avaient l’avantage de lier ensemble connaissance, et de se livrer pendant une heure au plaisir d’une agréable conversation.

Le collège Morrin sert de quartiers généraux aux membres de la société St-André. Toute la journée, on a vu flotter au haut du mât le drapeau national écossais.

Par courtoisie, les sociétés St-Patrice et St-George en avaient fait autant, de leur côté, et au-dessus de Victoria Hall et du Masonic Hall, on a vu flotter au vent, en signe de réjouissance, l’Union Jack et le drapeau vert.

À huit heures, les convives entraient dans la salle du banquet, aux harmonieux accords de la musique de la Batterie A.

Ils étaient au nombre de soixante environ.

Les tables avaient été disposées en forme de H, dont le milieu se trouvait occupé par les membres de la presse. […]

La salle avait été décorée de trophées formés des bannières de la société entourées de drapeaux anglais, français et écossais, accompagnées d’inscriptions latines avec traduction en gallique [sic].

Le président donne le signal et waiters et convives ne retardent pas à se mettre à l’œuvre et à livrer assaut aux pièces succulentes dont se compose le menu. Pendant une heure et demie, ça n’a été qu’un coup de fourchette continu. […]

Malheureusement, nous sommes forcés de couper court. Nous regrettons de ne pouvoir rendre justice à tous les orateurs.

Les santés sont entremêlées de morceaux littéraires. On entend successivement la lecture de passages célèbres de Burns et de Walter Scott.

La musique alterne avec ces discours et ces déclamations intéressantes; elle exécute des airs nationaux.

Et c’est ainsi que la soirée s’écoule avec une rapidité que l’on regrette, jusqu’à minuit et demie, heure fatale où l’on se voit obligé de prendre congé d’hôtes aussi agréables.

Le quotidien La Patrie du 1er décembre 1882 affirme que d’après «le dernier recensement», il y a 12 531 Écossais «d’origine ou de naissance» à Montréal.

Bonne fête à Vous, chers Écossais !

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