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Bonne nouvelle pour Saint-Pierre et Miquelon

saint pierre

J’aime prendre note au passage, vous l’avez assurément remarqué, de ce qui s’écrit dans la presse québécoise de 1880 à 1910 sur nos cousins français habitant le golfe du Saint-Laurent. Voici une autre de ces nouvelles dans La Patrie (Montréal) du 11 juillet 1907 qui provient de là-bas.

Les perspectives sont des plus rassurantes sur le sort de la colonie. En effet, tous les navires, ou à peu près, sont rentrés au port rapportant d’assez belles cargaisons de morues. L’espoir renaît dans le cœur de cette population éprouvée. Les pêcheurs côtiers eux-mêmes ont à l’heure actuelle moitié plus de poisson en stock qu’ils n’en avaient à pareille époque, l’an dernier.

On éprouve cependant des craintes sur la concurrence des chalutiers à vapeur dont le succès réel pourrait bien amener une baisse dans les prix de vente des produits.

Pour les fêtes du 14 juillet, deux navires de guerre anglais, le Kléber, battant pavillon amiral, et le H. M. S. Brillant, ainsi que deux croiseurs français sont venus mouiller dans le port de St-Pierre. Les réceptions et les fêtes se succèdent chaque jour.

Dimanche, 14 juillet, il y aura match de foot-ball entre une équipe de H. M. S. Brillant et les membres de l’A. S. S. P. et de la S. S. B. de St-Pierre.

Les rapports entre marins français et anglais sont on ne peut plus cordiaux.

 

Salutations à Vous, Saint-Pierrais et Miquelonais.

 

Vous trouverez ici quelques billets sur Saint-Pierre et Miquelon apparaissant sur ce site.

La magnifique gravure provient du livre d’Eugène Guénin, La Nouvelle-France, Paris, Hachette, 1900. Dans ce livre, Guénin parle de la présence française en Amérique du temps de la Nouvelle-France. On y trouve donc des pages non seulement sur la Nouvelle-France de la vallée du Saint-Laurent, mais aussi de l’Acadie, des Grands-Lacs, de la Louisiane et de Terre-Neuve. La présence de cette gravure de Saint-Pierre s’explique par le fait que les Français de Terre-Neuve entretiennent alors des liens avec ceux de Saint-Pierre et Miquelon, qui se trouve à une soixantaine de kilomètres au sud de l’île.

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