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À nouveau une histoire étonnante

fillettes dans un bouge

Le journal La Patrie du 14 mai 1901 y va de cette nouvelle :

La «Patrie» annonçait hier que la police avait été informée du fait que des fillettes de 11, 12, 13 et 14 ans, chose presqu’inouïe, avaient ouvert une maison de débauche. Cette nouvelle produisit par toute la ville une pénible sensation.

Hier soir, le chef de la sûreté, M. Carpenter, accompagné des agents Guérin, Picard, Samson et Coleman, faisait une descente inopinée dans la maison qui porte le No 20 de la rue Ste-Julie et faisait l’arrestation de quatre filles de l’âge plus haut mentionné.

Les fillettes furent aussitôt conduites au poste central et jetées dans une cellule. Ce matin, les jeunes prévenues ont comparu devant Son Honneur le recorder Poirier [juge de ce qui est aujourd’hui la Cour municipale], qui leur a fait subir leur procès séance tenante. Il a été prouvé des choses abominables.

Le respect que nous devons à nos lecteurs nous empêche de lever le voile sur ce qui se passait tous les jours depuis longtemps dans le bouge de la rue Ste-Julie, quand le père quittait le logis pour aller gagner le pain des fillettes perverties.

Après avoir entendu la preuve circonstanciées, le recorder Poirier a déclaré les prévenues coupables des actes infamants dont elles étaient accusées. Il prononcera la sentence le 21 mai.

Puis La Patrie du 22 mai rapporte la nouvelle suivante :

Le recorder Weir a condamné, hier après-midi, les quatre jeunes filles du No 20 de la rue Ste-Julie à 3 ans d’école de réforme chacune.

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