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Le sort des nôtres décédés durant l’hiver

mise en terre au printemps

Extrait de la une de La Patrie (Montréal) du lundi 23 avril 1906.

À l’heure qu’il est, sur 1920 corps au charnier, 50 en ont été retirés et mis en terre.

D’après les règlements des autorités sanitaires de la ville, tous les corps doivent être inhumés au premier mai de chaque année.

On ne croit pas arriver à ce résultat cette année car la terre est encore gelée à au moins deux pieds de profondeur, ce qui retarde beaucoup les travaux d’excavation. Il faudra encore trois semaines pour vider complètement le charnier, malgré toute la célérité qu’on va pouvoir y mettre.

Généralement, des familles s’empressent de voir à l’inhumation de leur morts, mais souvent il arrive cette chose étrange, que plusieurs oublient les morts même avant qu’ils soient mis en terre et alors ce sont les autorités du cimetière qui y pourvoient.

On a constaté depuis quelques années qu’une moyenne de 100 cadavres ont été ainsi non réclamés. Le plus grand nombre sont ceux d’enfants.

Cette négligence n’est pas due au manque d’argent car on a payé $2.00 pour le loyer du charnier et $4.00 pour le creusage de la fosse et l’inhumation.

Les cadavres ainsi oubliés sont enterrés dans les lots de leurs familles respectives ou dans des fosses spéciales.

 

Contribution à une histoire de l’enfant.

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