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Popularité des combats de coqs tout juste au nord de Montréal

popularite des combats de coqsEn plein milieu d’un intéressant combat de coqs qui avait pour scène une grange de l’hôtel Dépatie, à Cartierville, trois officiers de la Société protectrice des animaux firent leur apparition et annoncèrent aux spectateurs qu’ils étaient en état d’arrestation.

On juge de l’émoi. Les officiers qui venaient d’entrer, MM. J. R. Inness, inspecteur, et Insley et Shenan, connaissaient presque tous ceux qui se trouvaient là, mais ceux-ci connaissaient aussi bien les officiers et, le premier moment de stupeur passé, ce fut à qui passerait le plus vite par les fenêtres pour se sauver.

La majorité des «sports» purent fuir, mais huit, en outre du propriétaire de l’hôtel, demeurèrent entre les mains des officiers. Ils ont comparu devant le magistrat de police ce matin, et d’autres arrestations sont attendues dans le cours de la journée.

Il y a quelque temps, une bataille de coqs avait eu lieu à Ste-Thérèse. Les officiers de la Société arrivèrent trop tard pour arrêter les joueurs, mais ils furent mis sur la trace d’une autre bataille qui devait avoir lieu à Cartierville, il y a un mois.

Quand les officiers arrivèrent sur le terrain, la bataille n’était pas encore commencée et les oiseaux n’avaient pas été apportés. La police avoua sa défaite, mais avertit les amateurs que sa surveillance n’en serait que plus active. Il fallait donc pas mal d’aplomb pour exécuter la petite séance qui a été si fâcheusement interrompue, hier après-midi.

Quand la bataille fut arrêtée, deux coqs se trouvaient dans l’arène et les paris marchaient rondement. Un enjeu de quarante piastres venait d’être mis sur un des favoris et la partie promettait d’être intéressante au point de vue sportif.

C’est à ce moment que les agents survinrent et que l’exode des «sports» commença. Les fenêtres n’étaient pas assez larges pour tous les fuyards et huit restèrent entre les mains des agents. On s’attendait à les voir en Cour, ce matin, mais ils ne se sont pas présentés. Des ordres de comparaître leur seront remis cet après-midi et l’affaire s’éclaircira demain.

 

La Patrie (Montréal), 16 avril 1909.

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