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Des jours difficiles dans la région de Lanaudière

alfred boucher la penseeOn nous écrit de Berthier :

«La maladie chez les enfants n’a jamais été aussi générale qu’elle l’a été cet hiver. À Saint Barthélemi, à Maskinongé, à Saint-Gabriel [de Brandon], etc., etc., partout les parents se plaignent, les enfants se lamentent. Les uns sont fatigués de souffrir, les autres de veiller. En effet, si tout le monde est sur pied, quand il y a un malade dans la famille, que ne souffre-t-on pas quand il s’en trouve trois, quatre ?

«Un autre fléau qui vient éprouver nos campagnards, c’est la rareté de l’eau. Il faut, et cela dans bien des villages, la charroyer du fleuve même pour le bétail. Le gros froid que nous subissons, en ce mois de mars, fait appréhender que la sécheresse sera prolongée. Le fourrage aussi se fait rare dans nos campagnes; déjà même plusieurs cultivateurs sont à bout et doivent acheter des provisions pour leurs bestiaux.

«À l’automne, on demandait gros prix pour les animaux gras. On a refusé de vendre; on comptait sur des moments plus propices. La baisse est survenue, les bouchers n’ont plus voulu acheter, les animaux sont restés dans l’étable et ont mangé le fourrage : …… Adieu ! veau, vache, etc. »

On nous écrit encore du même district :

«Les chemins sont encombrés de neige, et on craint le dégel qui va nous arriver bien prochainement. On s’attend à une débâcle désastreuse, parce que les amas de neige sont fort rapprochés, la neige est molle et qu’il n’y a aucune couche de verglas pour atténuer les ardeurs du soleil.»

Nous prions nos amis de la campagne, et principalement nos agents, de vouloir bien nous faire tenir toutes les nouvelles qui seront de nature à intéresser. Qu’on nous donne les noms, les faits, les dates, et nous nous chargerons du reste.

 

Le Sorelois, 17 mars 1885.

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