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Le dernier jour de février, que dit-on ?

joueurs de dames

Simplement par curiosité, tournons les pages.

À Québec, tiens donc, voilà que cinq hommes et un cheval remontent le fleuve à la marée montante. C’est ce qu’écrit Le Canadien (Québec) le 28 février 1889. Cinq hommes et un cheval remontaient le fleuve, mardi, sur une banquise. On croit que celle-ci s’était détachée alors qu’ils étaient occupés à scier de la glace. Plusieurs canots sont allés à leur secours.

À Whitton, monsieur Loubier est malheureux. La grange et l’étable de M. Honoré Loubier, de Whitton, ont été détruites par le feu. On était à faire le battage. La Patrie (Montréal), 28 février 1898.

Mais à Stanstead, on se réjouit. Un couple de cultivateurs du canton de Stanstead ont pu faire du sucre nouveau durant le dégel de la semaine dernière. La Patrie (Montréal), 28 février 1898.

Gardons cependant le fleuve Saint-Laurent et les rivières des Prairies et Outaouais à l’œil. On pourrait bientôt pâtir. Un message de Sorel dit que le niveau de l’eau du fleuve a beaucoup monté depuis quelques jours et que les habitants de Ste-Anne de Sorel et des Iles redoutent une inondation au printemps. L’on nous écrit aussi de l’Ile Bizard, comté Jacques-Cartier, que la glace au lac des Deux-Montagnes est en maints endroits recouvertes d’une couple de pieds d’eau verte. C’est la conséquence inévitable de l’arrêt partiel de la circulation des eaux du St-Laurent, qui, par l’embranchement de la rivière Ottawa, à Ste-Anne de Bellevue, s’épanchent sur le lac. On s’attend à une débâcle dévastatrice, au printemps, sur le littoral du lac des Deux-Montagnes et des rivières des Prairies et Ottawa. La Patrie (Montréal), 28 février 1898.

À Sorel, les amants de mascarade sur glace se préparent, selon La Patrie du 28 février 1899. Le club St-Laurent donnera demain, le 28, une grande mascarade, à son patinoir. Ce sera la dernière de la saison et tout promet une splendide fête. Et d’autres travaillent dans cette petite ville maritime. Le nombre des employés aux ateliers de construction du havre est de 478 aujourd’hui. Rien de plus beau que de voir les immenses travaux qui s’y font pour la construction de deux cure-môles, deux remorqueurs et nombre de chalands qui seront lancés dès le printemps prochain.

À Sherbrooke, l’aviez-vous échappée celle-là ? Le jeu de dames est un de nos jeux favoris. Une partie importante a été jouée en ville, vendredi dernier [le 24]. C’était entre Jos Wiggett, champion des Cantons de l’Est, et A. Brochu. Ce dernier a gagné. La Patrie (Montréal), 28 février 1899.

À Côteau Landing, près de Soulanges, La Patrie, le quotidien montréalais, du 28 février 1899, on s’attend à un gros printemps. Le retour de la navigation promet de procurer beaucoup d’ouvrage aux ouvriers de cette localité. L’on s’attend à une surabondance extraordinaire de trafic. Sept millions de boisseaux de grains ont passé en transit ici, l’année dernière, mais cette année, grâce à l’élévateur du Canada Atlantique, ce chiffre sera pour le moins doublé. Nous avons fait l’année dernière pour $15,000 de plus d’affaires que l’année précédente. Le printemps nous arrive avec des perspectives plus brillantes encore. C’est réellement l’âge d’or de l’ouvrier et du cultivateur.

À Trois-Rivières, les chemins ne sont pas diables. Par suite du dégel, les chemins se trouvent dans un état pitoyable; nos amis du dehors font leurs visites plus rares et le commerce en souffre. Le Trifluvien, 28 février 1902. Ceux qui aiment le poisson sont bien servis cependant. Depuis quelque temps, notre marché à poisson est assez bien approvisionné et les prix sont plus élevés que les autres années à pareille époque. Le petit poisson (petite morue), qui est assez rare, se vend jusqu’à $2.00 le minot, ou 15 à 20c la mesure. Doré et brochet, 6 à 8c la livre. Loche, $1.25$ à $3.00 le cent. Morue, 5 à 6c la livre. Hareng, 20 à 25c la douzaine. Bar, 10c la livre.

À Sorel, voilà le cri de la délivrance : Nous sommes enfin débarrassés de février, le mois le plus rigoureux de l’hiver. Mars, c’est déjà le printemps. Un mois et demi seulement nous sépare de la navigation. Le Courrier de Sorel, 28 février 1902.

 

Ci-haut, les joueurs de dames de René et Julienne Dandurand, de Salaberry de Valleyfield.

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