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Le bonheur de la machine

moissonneuse joseph fortin saint ulric de mataneAu 19e siècle, l’agriculture en Occident a vécu une véritable révolution. La machine a permis de beaucoup augmenter la production. La Gazette de Joliette du 24 septembre 1886 revient sur l’utilité de la moissonneuse.

Vu la rareté de la main-d’œuvre dans nos campagnes, il devient de plus en plus difficile de faire exécuter en temps utile les travaux de la moisson, que l’on ne peut retarder sans éprouver des dommages sérieux et sans courir les risques de faire de grandes pertes. Cette année surtout, où les pluies fréquentes ont retardé la fenaison des foins plus que d’ordinaire, les travaux de la moisson requerront plus de main-d’œuvre pour les exécuter à temps. À ce moment critique, la main-d’œuvre sera plus coûteuse sans accélérer le travail, à moins que l’on fasse usage des moissonneuses.

Les machines à moissonner nous offrent le moyen de rétablir les choses dans leur état normal, et même d’opérer le travail plus rapidement qu’autrefois, tout en réalisant des économies sur le prix de revient; mais de même que toutes les innovations importantes, leur emploi demande un certain nombre de progrès pour produire tout son effet utile.

Quelque parfaite que puisse être une moissonneuse, au double point de vue du système et du soin apportés aux détails de sa construction, on ne peut s’attendre à la voir rendre de bons services que dans un terrain suffisamment préparé par de bons labours, et où l’humidité surabondante n’oblige pas le cultivateur à former des billons élevés séparés par des profondes raies d’écoulement.

Pour pouvoir employer avec profit les moissonneuses, il est indispensable ou d’opérer sur des terrains dont le sous-sol est naturellement perméable, ou de les draîner au préalable. Les moissonneuses exigent en outre, comme toutes les machines forcément délicates et compliquées, dont les organes sont animés d’une grande vitesse, des soins particuliers qui nécessitent une certaine intelligence de la part de ceux qui s’en servent.

Quant aux résultats économiques de leur emploi, lorsqu’elles fonctionnent dans les conditions que nous venons d’indiquer, ils sont des plus satisfaisants.

 

L’illustration de la moissonneuse chez Joseph Fortin, à Saint-Ulric de Matane, une photographie prise par Omer Beaudoin en 1949, est déposée à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec à Québec, Fonds ministère de la Culture et des Communications, Office du film du Québec, Documents iconographiques, cote : E6, S7, SS1, P73339.

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