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L’Assomption voit le jour dans Lanaudière

maison archambault lassomption

Durant les années 1880, J. Hermas Charland signe une chronique dans La Gazette de Joliette sous le titre À travers les registres. Le 24 septembre 1886, il nous offre le document fondateur du village de L’Assomption, vite devenu lieu d’établissement de nombreux Acadiens.

Le village de L’Assomption, qui fut appelé aussi Le Portage, a été établi en 1754. Cette date, coïncidant avec celle de la dispersion des Acadiens [en 1755], justifie la donnée que L’Assomption fut habité en premier lieu par des Acadiens.

Une ordonnance du 18 mars 1754 nous donne ainsi l’origine du Village de L’Assomption.

 

«Ordonnance qui établit un village à L’Assomption, de deux arpents et demi de front [l’arpent ici est une mesure linéaire de 57, 60 mètres], sur 4 arpents de profondeur, sur une terre appartenant au Curé : du dix huit Mars, mil sept cent cinquante quatre.

«Vu la requête à nous présentée par le Sieur Jacques Degray, prêtre missionnaire de la paroisse St Pierre du-Portage, sur la rivière de L’Assomption, Blaise Juillet, Capitaine, et autres habitants de la dite paroisse, contenant qu’ils désiraient établir un village dans la dite seigneurie, sur un terrain joignant l’église, appartenant au dit Sieur Degray, d’un arpent et demi de front sur 7 de profondeur, borné au-devant et par derrière par la rivière de l’Assomption, au nord-est, par la terre appartenant à la cure de la dite paroisse, et au sud-ouest par la terre de Jean Bte Le Sage; et que comme ce village est par l’utilité et l’avantage des habitants, en ce que plusieurs ouvriers comme forgerons, charpentiers, menuisiers et autre ayant la liberté de s’y établir, fourniraient aux dits habitants les outils et autre instruments d’agriculture, ce qui leur éviterait les voyages qu’ils sont souvent obligés de faire à Montréal dans les temps les plus précieux de leurs travaux, les suppliants espèrent que nous leur accorderons le dit village.

«Vu aussi l’ordonnance du roi du vingt huit avril mil sept cent quarante-cinq, par lequel article trois, Sa Majesté permet aux habitants des bourgs et villages alors établis et qui le seront par la suite, par le gouverneur général et l’intendant de ce pays, d’y faire tels établissements et dans telle étendue de terre qu’ils jugeront à propos.

«Nous, ayant égard à la dite requête, avons établi et, par les présentes, établissons un village dans la dite seigneurie de L’Assomption, sur le terrain d’un arpent et demie de front sur sept de profondeur, appartenant au dit Sieur Degray […], dans laquelle étendue de terre, nous permettons à tous habitants, artisans, ouvriers et autres de faire tels établissements qu’ils jugeront à propos sur les emplacements que leur seront à cet effet vendu ou concédés, en se conformant aux règlements et usages ordinaires de la voirie et de la police.

«Et sera la présente lue et publiée partout où besoin sera.

«Fait et donné à Québec, le dix huit Mars, mil sept cent cinquante quatre,

«Signé : DUQUESNE & BIGOT.

«Pour copie, Signé : BIGOT.»

 

Cette pièce historique révèle donc toute l’existence du village de L’Assomption d’aujourd’hui. Au lieu de «Le Portage» dont il était dénommé à son origine, c’est plutôt : «Saint-Pierre-du-Portage».

L’Assomption se trouve être 69 ans plus ancien que Joliette.

Hermas Charland.

 

L’illustration de la maison Archambault, la plus ancienne de L’Assomption, une huile de Léonce Cuvelier vers 1943, est déposée à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec à Québec, Fonds Léonce-É. Cuvelier, cote : P551, D2, P33.

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