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Mystérieuse foudre

pluie devant letable1. Au 19e siècle, il a fallu des êtres compulsifs, comme aujourd’hui d’ailleurs, pour compiler des données étonnantes, sur une longue période, qui ont fréquemment enrichi nos connaissances.

2. L’hebdomadaire Le Meschacébé fut fondé en 1853 par Hippolyte-Prudent de Bautte (1821-1861). Ce Normand d’origine habite Lucy, une petite ville de Louisiane, le long du fleuve Mississipi, reconnue pour ses grandes plantations de canne à sucre.

Voici que l’hebdomadaire La Tribune (Saint-Hyacinthe) du 6 septembre 1895 se fait passeur d’un des articles de ce journal louisianais sur la foudre. Manifestement, il a fallu une personne compulsive, qui a beaucoup observé les temps d’orage pour arriver à de tels constats.

Le bureau météorologique des États-Unis vient de publier des observations curieuses sur le tonnerre. Nous reproduisons les suivantes : le tonnerre frappe les granges trois fois plus souvent que les résidences, et les granges pleines sont plus sujettes à être frappées que les vides. Les troncs d’arbres sont frappés trois fois plus souvent que les branches.

Les arbres des bas-fonds, auprès de l’eau, sont plus sujets au fluide électrique que les autres. Le chêne est le plus fréquemment frappé par la foudre, le sapin l’est rarement. Les gens vivant dans les cités ou dans les villes densément peuplées courent peu de danger, le risque dans les campagnes ou les villages étant cinq fois plus grand.

Pour la même raison, le centre d’un bocage ou d’une forêt est moins exposé à la foudre que les bords, la densité aidant à distribuer le courant.

Durant un orage de tonnerre, il n’est pas prudent de se tenir sous un arbre, dans une porte de grange, près des bestiaux ou près d’une cheminée ou d’un foyer. On ne gagne rien en allant se coucher ou en s’étouffant entre deux matelas de plumes.

Aux États-Unis, la perte moyenne est de 224 personnes par année, avec des pertes matérielles pour $1,500,000.

 

Et vive les compulsifs, à l’occasion bien utiles. On en aurait pris davantage.

3 commentaires Publier un commentaire
  1. Mario Gervais #

    Quelle belle manifestation d’altruisme ! En partageant et diffusant acquis, constats et trouvailles avec leurs contemporains et les générations futures, les compulsifs ont joué et jouent toujours un grand rôle « humanitaire », en effet…

    Notez qu’en compulsant nos archives, les passant dans l’écrémeuse et les jouxtant à vos notes personnelles, il est manifeste que vous appartenez à cette race, mon cher…

    Et grand bien nous en fasse..! ;-)

    29 août 2014
  2. Jean Provencher #

    Merci beaucoup, cher Mario. Je me rappelle d’une dame durant les années 1980, «médecine de la psyché», qui me disait que c’était là un gros défaut, quasi une maladie à soigner. Holà !

    29 août 2014

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