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«Un lion au cabaret»

«Vif émoi à la vue de ce consommateur» titre L’Écho des Bois-Francs du 16 juin 1894.

New-York, 8 juin. — Un vif émoi a été causé pendant la matinée dans la 3e avenue à New-York, par l’apparition soudaine d’un jeune lion qui venait de s’échapper d’une ménagerie ambulante installée sous une tente à la 129e rue.

On avait commis l’imprudence, paraît-il, de laisser sortir le jeune lionceau de sa cage, pour qu’il se promenât sous la tente, et il en avait profité pour s’échapper et aller faire un tour dans la 3e avenue, où son apparition, bien qu’il ne fut pas encore très gros, a causé, est-il besoin de le dire, une véritable panique parmi les passants.

Mais le lionceau a été effrayé lui-même à son tour par le passage d’un tramway à câble, et il s’est mis à descendre l’avenue en courant et en bondissant, poursuivi par les employés de la ménagerie, des policeman et de nombreux gamins.

Finalement, le jeune lion de plus en plus effrayé a bondi dans un débit de boissons, situé au coin de la 126e rue, et, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, tous les consommateurs s’enfuyaient dans toutes les directions abandonnant leurs verres pleins sur le comptoir.

Seul, le garçon ne s’est pas laissé effrayer par l’entrée de ce nouveau consommateur et, prenant le lionceau par la peau du cou, l’a tendu au premier policeman qui est arrivé précédant les employés de la ménagerie et la foule de gamins.

Le policeman, toutefois, a refusé d’arrêter le lionceau et même de le toucher. Mais les employés de la ménagerie arrivés à leur tour l’ont pris dans leurs bras et emporté dans sa cage.

 

L’image provient du site Tuxboard proposant les plus belles photos nature de l’année 2012. Il s’agit d’un lionceau photographié dans le parc national du Serengeti, une zone de conservation se trouvant dans le nord de la Tanzanie.

Ces histoires cocasses, souvent présentes dans la presse d’autrefois, me laissent l’impression qu’elles ont influencé un auteur-dessinateur comme Hergé, né en 1907. Moi qui suis amateur de Tintin, de Jo et Zette, et de Quick et Flupke, je reconnais un ton, une manière de raconter s’apparentant à celle de cet auteur belge.

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