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Violente tempête à Québec

À cause de la configuration des lieux, il vente souvent à Québec. Mais lorsque se lève la tempête, il fait vraiment mauvais. Celle-ci en est une belle.

Le correspondant du journal montréalais La Patrie écrit le 5 mai 1893 :

Depuis quatre jours, on n’a pas vu, le soleil à Québec.

Depuis hier matin, il tombe une pluie abondante, poussée par un violent vent du nord-est, qui doit avoir atteint une vitesse d’au moins 50 milles à l’heure.

Nos rues sont désertes, à peine quelques rares passants, enveloppés dans leurs imperméables, marchant courbés sous la rafale.

Le Québec, de la compagnie du Richelieu, parti hier soir de Montréal pour Québec, a été forcé de faire escale à Batiscan pour laisser passer la tempête. Ses passagers ont pris le convoi du Pacifique.

Malgré tout leur bon vouloir, les hommes de la compagnie ont dû renoncer à sortir les pontons du bassin.

Le Montréal est encore au dock du gouvernement à Lévis.

Seuls, les bateaux de la Traverse voyagent comme d’habitude.

L’Amiral n’a pu partir pour le golfe.

 

Une semaine plus tard, le 12 mai 1893, le journaliste de La Tribune de Saint-Hyacinthe à Québec revient sur cette tempête.

On se souviendra longtemps de la violente tempête de vendredi dernier à Québec. C’est en effet une des plus terribles qu’on ait eues depuis longtemps ici et, dans l’opinion générale, elle était beaucoup plus violente que celle du mois d’août, l’été dernier.

Depuis le matin, il tombait une pluie abondante et, dans l’après-midi, un fort vent du Nord-Est se mit à souffler, augmentant toujours de force, à tel point que, sur les six heures, sa vitesse devait dépasser soixante milles à l’heure.

Le kiosque des musiciens sur la Terrasse a été démoli par le vent. Il en est de même d’une partie de la clôture en bois qui entoure l’hôtel Frontenac, d’une partie de la clôture du terrain des Jésuites et de maints autres endroits.

La couverture d’une maison de la Basse-Ville et celle de plusieurs dans les autres quartiers de la ville ont été enlevées par le vent. Près de l’hôpital de la Marine [en bordure de la rivière Saint-Charles], une clôture de 500 pieds de longueur a été enlevée.

On craignait beaucoup de désastres dans le golfe et en bas du fleuve par suite de la tempête, mais aucune nouvelle à ce sujet n’a encore été reçue.

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